Les origines du christianisme
  Une secte juive devenue religion d'état  * Bilan le 21/10


carte de l'empire romain à son apogée (IIème Siècle)



Un graffiti du IIème Siècle : "Alexamenos adore son Dieu". Les premiers chrétiens présents dans l'empire romain sont originaires de sa moitié orientale et hellénisée. Les Païens comprennent mal que les Chrétiens rendent un culte à un Sauveur , crucifié comme un vulgaire criminel : il est probable que l'intention de l'auteur est ici de dénigrer le Christ en le comparant à un animal infâme aux yeux de la plupart des gens mais par ailleurs présent lors de la naissance de Jésus à Betthléem (d'après la tradition évangélique).



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REPERTOIRE
Les mots à connaître : le Salut, l'Evangile, une secte, une hérésie, un schisme, un dogme, un concile, une superstition, une synagogue, canonique, catholique, orthodoxe, messianique.
 

IMPORTANT : Les débuts de l'Eglise
Les premiers Chrétiens sont, comme Jésus lui même et tous ses disciples, des Juifs du Levant. Ces premiers Chrétiens,  appelés Judéo-Chrétiens, évoluent dans un milieu partagé en différentes factions (décrites par l'historien Flavius Josèphe) qui ont chacune, apparemment,  influencé plus ou moins directement le Christianisme naissant. Jésus a sans doute particulièrement déçu les zélotes en refusant de prêcher la révolte armée pour sauver le Peuple d'Israël. Il lui est arrivé, comme aux Hérodiens, de ne pas appliquer rigoureusement la Loi et les rites juifs ; il fréquente le Temple, tenu comme essentiel par les Saduccéens, et  il pratique, comme les Esséniens, l'amour de son prochain. Surtout, il croit dans le libre choix entre le mal et le bien, et  promet  l'immortalité de l'âme, comme les Pharisiens.
Après la mort de Jésus, les Chrétiens se divisent. Jacques, frère de Jésus,  anime un groupe resté en Judée, mais est assassiné après quelques années. Pierre se retrouve avec Barnabé, Paul, et d'autres à Antioche où s'amorce le recrutement de pagano-chrétiens,  Ces Païens qualifiés de "craignant Dieu" et fréquentant la synagogue sans se faire circoncire ni respecter les interdits alimentaires imposés par le Judaïsme sont particuliérement visés par la prédication de Paul. Le succès de la conversion des Gentils est vite déterminant, d'autant qu'après 70 (destruction du Temple) Juifs et Chrétiens (qui utilisent le terme grec "Chrestos" de préférence à "Messie") tendent à constituer des groupes disctincts voire rivaux.
(Leçon III, 1)

Attention : Rome cesse d'être une Cité (République) pour devenir un empire organisé par Auguste, neveu du  conquérant Jules César au moment même où vit Jésus. La civilisation de Rome présente des caractéristiques fort éloignées des enseignements du Christianisme : ses élites recherchent le plaisir et la richesse, elles sont dures aux pauvres et aux faibles, aiment la violence.
Les Juifs sont réfractaires à l'empire et se révoltent souvent. Ils refusent ausi de sacrifier au culte impérial - mais il semble qu'on les en aurait dispensé (pas de preuve irréfutable cependant) . Beaucoup attendent un Messie qui les délivrerait et restaurerait le Royaume d'Israël en chassant les Romains hors de Judée .
La vie de Jésus ne nous est connue que par des sources religieuses, dont surtout les quatre évangiles canoniques. Les premiers Chrétiens sont parfois pesrécutés quand ils attirent sur eux l'attention du Peuple mais ne rencontrent pas l'hostilité de l'Etat avant d'être devenus nombreux, sous Trajan notamment. On réprime l'Eglise, puis on lui interdit les conversions
(Leçons  1 et II).
L'Empire Romain en crise (invasions barbares) tente d'imposer une religion nationale renforçant la cohésion de la société. Cet effort (promotion du culte solaire notamment) conduit à des persécutions systématiques et sanglantes au IIIème Siècle (sous Diocétien notamment) , mais les martyrs font beaucoup pour le prestige de l'Eglise. Au IVème Siècle, Constantin  accorde la liberté de culte et se convertit lui même, après avoir organisé  l'unification du dogme chrétien. Ses successeurs (Théodose) font rapidement du Christianisme une religion officielle et persécutent les païens. Mais dans la partie orientale de l'empire, l'empereur  installé à Constantinople, plus que son collègue régnant en Occident, tente de mettre l'Eglise à son service.

   


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