explication
des "pavés blancs" : les contenus
présentés sous cette forme
dans le cahier de textes font l'objet d'un contrôle de
connaissances dans le cadre de petites évaluations de format
court dites :
"interrogations écrites"
(des QCM le plus souvent)
tandis que les pavés gris montrent le plan des
leçons et
(en bleu) les contenus destinés à nourrir la
réflexion des élèves en vue de
produire des
devoirs rédigés plus longs, comparables aux
exercices
demandés à l'examen
ROBERT CAPA
Fondateur de la coopérative MAGNUM avec
d'autres
grands noms de la photogaphie, il accompagna les forces
américaines lors de la Libération de l'Europe
après avoir photographié la guerre d'Espagne et
inspiré à Hemingway son
célèbre chef
d'oeuvre (Pour qui
sonne le glas ?)
Photojournaliste émérite et globe trotter
infatigable, il
meurt en 1954 en Indochine, est décoré
à titre
posthume de la Croix de Guerre par les autorités
françaises
SCHEMA
RECAPITULATIF : DE L'HISTOIRE
A LA MEMOIRE
(Synoptique )
Le
jugement
des Historiens
sur Vichy
Caractère
résolu de la collaboration ; aucune variation
d'intensité, que la gouvernement soit dirigé par
Laval ou
par l'amiral Darlan, que tel fonctionnaire ou un autre soit en charge
de la police. Assistance considérable
à l'Occupant
: économique, policière et administrative,
ceci
malgré l'absence de
mansuétude de sa part. Opportunisme d'une
majorité de
"collabos"
(collaborateurs) tandis qu'une minorité adhère
aux
thèses
national-socialistes (collaborationnistes). Attentisme des masses : la
Résistance est le fait d'une élite rapidement
décimée par la répression
et dont les rangs s'étoffent surtout
après
l'invasion de l'URSS (hiver
41) puis l'ocupation de la zone "libre" (novembre 1942). Evolution de
l'opinion publique défavorable à Vichy (la
"guerre des
ondes" tourne au
profit des alliés à partir de 1942 : l'espoir
change de
camp avec la
libération de l'Afrique du Nord et la bataille de
Stalingrad, le
refus
du STO grossit les maquis) mais très grande
popularité,
personnelle,
maintenue jusqu'au bout, du Maréchal Pétain, le
vainqueur
de Verdun et
l'homme de l'armistice, prétendu "sauveur de la
France"
dont le
gouvernement assume en apparence les valeurs bourgeoises
traditionnelles (Travail, Famille, Patrie) tout en flattant les ruraux
("La Terre ne ment pas"). Antisémitisme et conservatisme de
ce
dernier,
dont la dictature n'a, du reste, aucune cohésion
idéologique (à son
service, d'anciens socialistes pacifistes et des hommes de Droite, peu
d'extrémistes avoués). Pressions constantes sur
l'armée et la
population pour empêcher tout soutien à la cause
des
Alliés.
Au total :
ponctions financières, prélévements
de main
d'oeuvre et de nourriture
très lourds de la part de l'Allemagne, annexion de fait de
l'Alsace,
ambassadeur de France à Paris puis mise en tutelle
complète du régime : la France n'est
nullement
"protégée" par la collaboration, sa marine de
guerre est
perdue sans avoir combattu (sabordage de la flotte de Toulon).
LE RÔLE
DES PRESIDENTS MITERRAND
ET CHIRAC
François
Mitterrand,
Président de la République entre 1981 et
1995, reconnaît la réalité
des
persécutions commises par les autorités de Vichy.
Mais il
considère, comme tous ses
prédécesseurs, que le
régime du Maréchal Pétain n'est pas la
France
Pour lui, en effet la République s'incarne entre
1940 et 1944. en
la personne du
Général
de Gaulle (dès l'armistice de 1940, le gouvernement
français ne serait donc plus "légal").
Pourtant, la France Libre
n'est pas en mesure de former un gouvernement provisoire avant la toute
fin
du conflit : et ce gouvernement n'est reconnu par les Etats-Unis
qu'après la libération de Paris !
François Mitterrand décide en 1993 de
commémorer dorénavant
(tous les 16 juillet)
la
rafle du Vel d'Hiv, opérée par la police aux
ordres de Pétain.
Mais il se refuse à aller plus loin dans
la reconnaissance de la participation de la France dans la mise en
oeuvre du génocide.
Jacques
Chirac
est chef de l'Etat de 1995 à 2007
(un septennat puis un quinquennat). C'est en situation de cohabitation
que le 16 juillet devient (en 2000)
une Journée Nationale à la mémoire des
victimes...
et en Hommage aux Justes. Le premier
Ministre de 1'époque (Lionel Jospin, 1997-2002) et le
PS s'entandent, sur cette question,
avec le Président
Jacques
Chirac reconnaît,
dès 1995, la responsabilité de la
France dans
"la Shoah", alors que tous ses
prédécesseurs avaient
considéré, comme de Gaulle lui même,
que Vichy
était une usurpation,
et niaient
ipso facto la
participation des administrations et autorités
françaises "légales"
au
Génocide.
Le Président néo-gaulliste
fait preuve
de courage politique en rompant avec la
posture du mouvement politique dont il est issu, et en
sortant de l'ambiguité cultivée par les
présidents précédents,
qui pouvaient admettre l'existence de coupables
francais, mais
non la responsabilité de l'Etat.
Sa position n'est pas admise par tous les
Français,
certains estimant que la République n'est pas coupable des
crimes de le dictature exercée par Pétain entre
1940 et
1944, ou d'autres en imputant la responabilité aux
Occupants, mais elle est approuvée par le plus grand nombre..
et par les jeunes générations enclines
à
considérer que la France c'est certes la
République (et
la Résistance qui en incarne les valeurs et permet
sa
restauration) mais aussi... Vichy !
un régime que la majorité n'a pas
condamné d'emblée (et qui serait plus qu'une
parenthèse imposée par les circonstances ?)
LA
COMMUNAUTE JUIVE
DE FRANCE ET LA SHOAH
Longtemps
muette sur la spécificité de la
répression dont
elle a été l'objet, la communuaté
juive
revendique dès les années 80
la
reconnaissance de ses torts par la France; et n'entend plus
adopter
un
"profil
bas". Soucieuse de commémorer
et faire connaître les discriminations dont elle a
été
l'objet, elle se dote d'un Mémorial de
la Shoah
en 1996,
tandis qu'un mur des noms (des victimes) est dressé devant
le
musée en 2005.
Si 75 % des Juifs de France ont échappé
à la
persécution entre 1940 et 1945, chiffre
attestant le peu d'empressement de leurs concitoyens à les
dénoncer et
pourchasser, on reconnaît désormais que la police
et les
autorités françaises ont bien
collaboré avec
l'Allemagne
nazie
(et que le régime et ses forces de l'ordre ont
parfois
devancé ses exigences, comme dans le cas
de
l'internement et de la déportation des enfants) en
matière d'antisémitisme
Image en tête de
chapitre
Russel Crow
: un
acteur d'origine néo-zélandaise devenu
célèbre, comme beaucoup d'autres artistes,
grâce
à sa carrière américaine. Moins vu que
celui du
Nigeria et de l'Inde, le cinéma Hollywoodien reste le plus
largement diffusé dans l'espace mondialisé. Dans
"Gladiator" l'acteur incarne un officier romain, Maximus, dit
"L'Espagnol" confronté au déclin de l'empire
romain.
menacé par les Barbares et par les vices de ses dirigeants. La question
du déclin américain est
agité depuis
plus d'une quarantaine d'années mais le pays demeure
l'unique
superpuissance (on a voulu le voir à tort comme une
hyperpuisance à la fin de la "Guerre Froide") malgré
l'apparente multipolarité du monde.
L'influence des Etats-Unis reste en effet très
grande,
notamment sur
l'Europe "occidentale" alliée historique et aire
de
puissance industrialisée et développée
de longue
date.On
parle à
cet égard d'impérialisme culturel. Mais
l'hégémonie des Etats-Unis est très
originale, car elle prend
la forme d'un "leadership" qui donne quelque importance aux
"alliés" et prétend s'exercer sans contrainte
à leur égard, mais pour défendre
le "Bien" contre le "Mal". Le pays réalise encore
à lui seul 70%
des dépenses militaires mondiales mais ne déploie
le plus souvent ses
armées que dans le cadre de coalitions internationales, en
surmontant les réticences de son opinion publique, ce qui
explique le recours fréquent aux drones ou l'appui
donné à des
puissances moyennes capables de
déployer des troupes au sol. Ayant
théorisé son
propre déclin (relatif ) et défini à
cet
égard une doctrine sous la présidence d'Obama (le
"smart
power")
le géant nord américain paraît tenter
avec le président Trump par le
recours à la force (assez classique dans la passé
de la
part de grandes puissances en difficulté).
1871-1918
UNIFICATION ALLEMANDE
Le IIème Reich est la principale puissance
européenne,
d'abord gouvernée par le chancelier Bismarck, favorable
à
la prise en compte des revendications ouvrières pour couper
l'herbe sous le pieds des révolutionnaires, puis par
Guillaume II, dont les ambitions globales ("Notre avenir est
sur
l'eau": Weltpolitik) inquiètent la Grande Bretagne et
expliquent
en grande partie l'âreté du second
conflit mondial.
C3 - 1933 - 1945 : L'éclipse hitlérienne
Les
Nazis
(officiellement "nationaux-socialistes"
dont l'aile gauche,
regroupée au sein des SA, croit au discours anticapitaliste
du
mouvement mais perd toute influence après
"la nuit des longs
couteaux")
se débarassent très
rapidement du
KPD (accusé d'avoir commandité l'incendie du
Reichstag et
interdit avant tous les autres partis).
Les
députés du
SPD sont donc les seuls à refuser de voter les pleins
pouvoirs
au Chancelier Hitler en 1933, mais le Parti, affaibli de longue date
par la concurrence de la gauche radicale
(Communistes et dissidents)
est bien incapable d'empêcher l'installation de la dictature.
Sous le IIIème Reich, les militants du KPD et du
SPD ("rouges")
entrent
en résistance, et conservent même une influence
dans
les
centres urbains industrialisés et à Berlin,
quoique
durement
réprimés par la Gestapo ; ils
pourront éventuellement fraterniser dans les
camps... mais
les
directions de chacun des partis - décapitées
(62 députés socialistes assassinés, 57
communistes) - ne se réconcilient nullement et
l'efficacité
de l'oppression totalitaire conduit certains militants à
s'expatrier. C'est le cas, notamment, du futur chancelier Willy Brandt.
rappel
:
PRENDRE
VOTRE MANUEL
POUR LE COURS
DU
JEUDI 12 DECEMBRE
La Composition
doit permettre de restituer des connaisances tout en
esquissant
une réflexino personnelle. Il ne s'agit pas d'un
compte-rendu
exhaustif de toutes le sconnaissances que vous pouvez avoir sur un
sujet donné.
LE PLAN-TYPE
D'UNE COMPOSITION
INTRODUCTION
entrée en matière ou amorce :
énoncé d'un
propos très général admissible par
tous voire
d'informations précises mais très factuelles ; il
s'agira
en gros de donner le contexte dans lequel s'inscrit le sujet
(donc : il faut si possible localiser en Géographie
et situer dans le temps en Histoire)
reformulation : interprétation de la question
posée (il
faut en transcrire les termes et si nécessaire expliciter le
sujet en passant à la forme interrogative)
[problématisation : étape facultative, puisque
c'est dans
le cadre d'une dissertation qu'on peut l'exiger, consistant
à se
poser à soi-même un problème
déduit du
sujet, que l'on pourra résoudre en fin de compte et qui peut
se
résumer à une question fermée]
annonce du plan : indication des parties qui vont structurer la
réflexion menée dans le développement
DÉVELOPPEMENT
2 à 4 parties (il est déconseillé de
faire apparaître le plan et de mettre des titres et
sous-titres)
Le propos doit être argumenté ; autrement dit
toute
information doit être expliquée puis
justifiée
(éventuellement par un exemple)
CONCLUSION
bilan : reprise de l'idée principale (ou de quelques
idées essentielles) soutenues dans le corps du devoir
[réponse à la problématique de
départ si vous avez gfait l'effort d'en définir
une]
ouverture : rédaction d'une question portant sur le
même
objet d'étude ou application de la même question
à
un autre objet chosi par analogie (la réponse potentielle
doit être
hors-sujet)
cliquez
sur le Liaoning pour voir des informations sur une des
dernières
crises en date Le
porte-avions
Liaoning
mis en service en 2012 : la Chine se présente comme le
dernier
des Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité
à s'être doté de ce type de
navires.
Acheté à l'Ukraine, ce navire ne lui suffit pas
et elle
projette de se doter d'un porte-avions "made in China" avant 2025. Sa
stratégie dite "du collier de perles" visant à
contrôler la totalité de la Mer de Chine
méridionale et la route du pétrole moyen-oriental
inquiète les Etats-Unis et irrite les états
frontaliers.
DES TENSIONS AVEC L'AMÉRIQUE
Une
guerre
commerciale sino-américaine n'est pas exclue alors que les
relations entre Donald Trump et Xi Yinping s'enveniment. Les Etats-Unis
supportent mal les ambitions chinoises en matière de haute
technologie et accusent la RPC de diverses pratiques
déloyales.
Ils souhaitent aussi pouvoir imposer à la Chine de respecter
les
embargos qu'ils décrètent. UN
SUJET DE COMPOSITION CORRIGE
: dans le blog LES SECRÉTAIRES
GÉNÉRAUX DU PCC:
ELA, mets tes baskets !
une rencontre
avec Gérard Pollet
L'ISLAM n'est pas
monolithique : Pour
simplifier, on distingue deux grandes confessions
musulmanes. Les Sunnites (de Sunna : la tradition)
considèrent
que le meilleur des croyants doit diriger la communauté,
quelle
que soit son origine. Les Chiites estiment que le califat doit revenir
à un descendant d'Ali, gendre de Mahomet. Mais il est
plusieurs
variétés de chiismes (selon le nombre de califes
considérés comme légitimes) et
même des
communautés prétendant ne se rattacher
à aucune
des deux tendances pré-citées. L'appartenance
à
l'Islam de certains groupes (les Alaouites de Syrie ou les Druzes du
Liban, notamment) fait parfois débat, encore que
la
plupart des Théologiens ne la mette pas en doute. Au Moyen
Orient, l'Iran et, dans une moindre mesure l'Irak,
où se
trouvent ses lieux les plus sacrés sont des bastions du
Chiisme,
majoritaire aussi à Bahrein (dont le souverain est pourtant
un
Sunnite).
Religion "du Livre", l'Islam partage avec le Judaïsme et le
Christianisme la révérence pour la bible
(appelée
Tora, sa version musulmane est assez proche de la tradition
judéo-chrétienne) mais considère aussi
comme
sacré : l'Evangile (Indjil) et surtout
"le saint" Coran.
Les sociétés musulmanes confient
traditionnellement le
pouvoir de justice à des cadis censés dire le
Droit en
fonction de l'interprétation de ces textes mais aussi des
hadiths
(propos attribués au prophète Mahomet et
rapportés
par ses compagnons) : plusieurs traditions juridiques coexistent
(quatre principales au sein du Sunnisme) et il n'y a donc pas
à proprement parler de
Chaaria unique.
La pratique de l'Islam est plus ou moins distanciée et la
modernisation a d'abord provoqué une
sécularisation des
sociétés arabes (mais aussi turque et perse)
analogue
à celle qui se produisait dans le monde chrétien
après 1950. Cependant, l'échec du nationalisme
arabe
(panarabisme) et le soutien moral et financier des
pétromonarchies a permis l'émergence d'un islam
politique, d'abord marginal (Les "Frères Musulmans" sont
fondés en Egypte en 1922) qui s'est progressivement
imposé aux sociétés avant de guigner
voire
d'atteindre le contrôle des états,
jusqu'à ce que
Daesh (l'organisation "Etat Islamique") proclame un
éphémère califat territorial en Syrie
et en Irak
(enre 2014 et 2019).
chronologie
du conflit
israélo-arabe
1917
Déclaration Balfour
créant un Foyer National juif en Palestine
1948
Fint du mandat britannique, proclamation d'Israël et
première guerre ; 725 000 des 900 000 Arabes du territoire
deviennent des "réfugiés" vivant dans des camps
1956
Crise de Suez
1958
Création de la République Arabe Unie
entre Egypte, Syrie et Yemen du Nord (rapidement avortée)
1963-64
Fondation de l'OLP à l'instigation de Nasser et la ligue
Arabe.
Le Fatah de Yasser Arafat en devient rapidement la composante
principale puis en assure la direction.
1967
Guerre des Six jours et occupation par Israël de Gaza et du
Sinai
(administrés auparavant par l'Egypte) et de la Cisjordanie
(annexée à la Jordanie)
suivie d'une guerre d'usure ...
1970 "Septembre
Noir" : expulsion des combattants Palestiniens hors du territoire du
royaume hachémite
et repli de l'OLP au Liban
1973
Guerre du Kippour
1978
Intervention de Tsahal au sud Liban et acords de Camp David entre
Sadate et Begin réunis par le Président Carter
1979
Paix égypto-israélienne et restitution du Sinai
(assassinat du président égyptien Sadate en 1981)
1982
Opération israélienne "Paix en
Galilée" contre le Liban. Evacuation de l'OLP de Beyrouth
vers Tunis
1987-1993
Guerre des pierres ou
Première Intifada (soulèvement populaire)
1993
Accords d'Oslo
prévoyant une autonomie palestinienne pour 5 ans et
des
négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis
(Président Clinton)
et poignée de main historique entre Arafat et Rabin
(assassiné en 1995)
1996
Offensive israélienne de deux semaines contre le Hezbollah
libanais (opération "raisins de la colère)
2000-2004
Seconde Intifada et échec du processus de paix. Yasser
Arafat,
président de l'Autorité palestinienne est
prisonnier dans
son palais de la Mouqata'a situé à
Ramallah de 2001
à 2004 et décède en banlieue parisienne
2006
Guerre de Juillet au Liban : Tsahal mise en échec par le
Hezbollah (parti et milice à dominante chiite soutenue par
l'Iran). Victoire électorale du Hamas et échec
des
tentatives d'entente avec le Fatah (ce dernier conserve le
contrôle de l'Autorité palestinienne en
Cisjordanie, le
Hamas gouvverne de fait Gaza)
2006-2014
Quatre incursions militaires israéliennes successives dans
la bande de Gaza.
2017
L'état de Palestine (déjà reconnu
comme observateur en 2012) devient oficiellement membre de l'ONU,
LA DESTABILISATION
DE L'IRAK
Les Trois guerres du Golfe ont affaibli puis détruit
l'état irakien, l'un des deniers à se
réclamer du
panarabisme (dictature du Parti Baas). Il s'agit d'abord de la guerre
Iran-Irak qui
voit le régime de Saddam Hussein combattre de 1980
à 1988 dans le but avoué de
libérer des
territoires peuplés d'Arabes mais appartenant à
l'Iran
(Khouzistan, Chatt-el Arab). Il s'agit en réalité
de
supplanter
l'Iran comme puissance régionale et de prévenir
la
contagion de sa révolution auprès des Chiites
d'Irak,
appelés à se révolter par
Téhéran.
Statique à partir de 1982, le front et ses
tranchées (et
les tactiques employées) rappellent 1914-1918. Bien que
soutenu
par la plupart des grandes puissance et recourant à des
attaques
chimiques systématiques, l'Irak ne parvient pas à
l'emporter et la paix, négociée en 1988, ne
change rien aux frontières.
L'Irak pense avoir défendu la cause des Arabes et des
Sunnites pendant
la
guerre et compte sur la solidarité des états du
golfe
pour solder sa dette. Ni l'Arabie Saoudite ni le Koweit, jaloux de son
influence, n'acceptent
cette solution mais, au contraire, augmentent leur production de
pétrole au risque de déstabiliser le
régime de
Saddam, qui compte sur cette manne pour reconvertir son
économie. L'Irak décide alors de
liquider le
Koweit, avec lequel il a depuis toujours un litige frontalier et dont
il considère au surplus qu'il s'agit d'une province
irakienne
détachée par l'effet du colonialisme britannique.
La
"première" (sic) guerre du golfe dure de 1990 à
1991 car
les Etats-Unis, pourtant indifférents à
l'origine, et une
coalition internationale (de 34 belligérants) interviennent
pour
libérer le Koweit (août 1990 - février
1991).
George Bush envisage dès cete époque de renverser
Saddam (mais ses alliés,
et notamment la France, l'en dissuadent).
Etats-Uniens et Britanniques interviennent pourtant à
nouveau en
Irak en 2003 en alléguant d'un soutien de l'Irak
à Al
Qaida et de sa possession d'armes de destruction massive. Cette
"deuxième" guerre du golfe (ou troisième ?) dite
aussi
guerre d'Irak est menée au nom du concept de guerre
préventive prôné par George W
Bush et
malgré la réprobation de "la vieille Europe"
(France,
Allemagne) et de nombreuses puissances (Chine) sans l'aval de l'ONU.
Semaines 15 et 16 TERMINALE
L-ES2
Lancement
du cours sur les
échelles de gouvernement Le leadership en
action : l'exemple des
présidents Wilson et Roosevelt, la fin de l'isolationnisme
et du laissez-faire
voir les cours à
distance et le télé-enseignement
dispensé en
Géographie
fait de gouverner et
administrer correctement
(avec efficience, c'est-à-dire une
efficacité prenant en compte l'intérêt
des populations
concernées et notamment le coût de l'action
publique).
L'expression est en
elle-même
méliorative ; on note toutefois l'emploi fréquent
de
"bonne gouvernance" pour désigner l'ambition
d'améliorer
l'action publique en la rendant plus conforme à
l'intérêt général.
Etat
solide, liquide,
gazeux ?
d'après P Lamy solide
(l'état-nation quand il n'est pas
"défaillant") liquide
(organisation intégrée du type de l'Union
européenne à laquelle les
états membres ont transféré une partie
de leur
souveraineté) gazeux
(OIG et ONG dépourvues de hiérarchie verticale)
SUITE AUX ANNONCES
PORTANT SUR LE DÉCONFINEMENT PROGRESSIF DES ÉCOLES
Le
tournage du film - dans le cadre d'une mobilité transnationale
supposée conclure notre partenariat "Erasmusplusanimals"
E+A (Noah) - semblant compromis, les élèves du
Lycée
Ravel se verront proposer une méthode pour participer à
la production de ce résultat final, à distance ou bien en
présentiel et au
Lycée courant juin, ceci en fonction de l'évolution
locale du
déconfinement, des suggestions de notre cinéaste
experte et de l'avis des porteurs de projet étrangers.
Une visioconférence commune avec J-L Puyjalon pourrait
être implantée en temps utile pour décider ensemble
(professeurs et élèves)
des modalités de travail.
DES
RESSOURCES EN LIGNE
SUR LES PRESIDENTS
WILSON ET ROOSEVELT
Télé-conférence
n°7
Lancement
d'après
l'actualité : Le
conflit jurididue récent entre le tribunal suprême
allemand et la cour de justice européenne illustre la crise
traversée par l'Union Européenne....
Conclusion sur l'altermondialisme :
Le
"putsch" d'une "superclasse de banquiers" dénoncée par un
magazine français. Votre manuel page 386
"Nous sommes les 99%"
un slogan du mouvement états-unien
"Occupy Wall Street"
souvent repris à l'étranger.
Il s'agit pour les activistes de médiatiser leur opposition
à la Finance et leur dénonciation des
inégalités sociales.
SYNTHÈSE
DES RÉSULTATS DU
TÉLÉ-ENSEIGNEMENT ENTRE MARS ET AVRIL
EN GÉOGRAPHIE
en TL-ES2
pourcentage d'élèves
non évalués et considérés globalement comme
absents
25 % pourcentage d'élèves
peu évalués : un seul devoir rendu sur trois
évaluations proposées
32 % pourcentage
d'élèves pouvant avoir une moyenne durant la classe
à distance, car ayant rendu au moins deux
productions écrites
43 %
répartition des notes entre 18,5 et 20 : six
élèves
entre 15 et 18,4 : six élèves
Compléments
aux cours de P-LVanderplancke
http://etxealaia.franceserv.com
voir les cours de
Géographie
CHAPITRE
I
LES
MEMOIRES
DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
EN FRANCE
Un exemple
des querelles mémorielles
contemporaines
CHAPITRE SUIVANT
Jeudi 12
septembre
[14 h - 14 h 55]
semaine 37
VOCABULAIRE Reformulation
:
Histoire, Mémoire et contextualisation
:
Libération, Epuration
CONSIGNE En quoi
cette
image donne-t-elle à voir
l'exemple
d'un épisode traumatisant de l'Histoire de France et dans
quelle
mesure a-t-elle contribué à forger la
mémoires
française de l'Occupation et de la
Libération ?
DIFFUSION DE L'INTERVIEW DE G.de MORANT (accessible
en cliquant sur la photographie)
COURS
débat
De Morant ne fait pas un travail d'Historien mais de journaliste, et
produit un article qui a fait l'objet de polémiques, tant
l'historien cité que certains des acteurs lui reprochant en
effet d'avoir utilisé sans leur accord les informations
recueillies.
Ses propos liminaires insistent sur l'occultation volontaire de
l'épuration dite "sauvage" et notamment de la
pratique
massive de la tonte des femmes acusées de collaboration
à
la Libération. C'est un bon exemple
d'événement
"traumatisant" débouchant sur une amnésie (en
l'occurrence, volontaire). La "tondue de Chartres", Simone
Touseau, est présentée
comme innocente, ou méritant en tout cas beaucoup moins
l'opprobre qu'une autre femme ayant travaillé pour
l'Occupant
à la même époque : une Suissesse,
d'abord
mariée à un aviateur Français puis
à un
Allemand, et qualifiée par le reporter de "Paris Match" de
"criminelle de guerre" très probable.
On peut reprocher à G. de Morant de présumer de
l'innocence ou de la culpabilité des personnes sans disposer
de
preuves certaines et constater que son journal a davantage pour
objectif d'intéresser ses lecteurs, sous le titre raccoleur
de
"derniers secrets de la tondue de Chartres" plutôt
que
d'établir une vérité historique.
1
– Une étude de document : la tondue de Chartres
(méthodologie
du commentaire, exemple d'étude de document
rédigée)
Jeudi 12
septembre
[14 h 55 - 15 h 50]
Introduction
rédigée de l'étude de document : la
tondue de Chartres
COURS A
- La photographie célèbre d'un
événement paradoxalement oublié Nature
Un
cliché célèbre, témoignant
d'un
épisode cruiel de la "Libération" de la France
à
l'été 1944 : l'épuration dite
"sauvage" et la tonte des femmes accusées de collaboration. Auteur Robert
Capa, Etats-unien d'origine hongroise, est un photojournaliste fameux,
fondateur de l'Agence Magnum, qui s'est fait
connaître par
ses reportages sur la guerre d'Espagne, a participé au
débarquement de Normandie en tant que correspondant de
guerre et
se trouve à Chartres le 16
août 1944 au moment où
la population locale assiste à la
débâcle des
Allemands (toutefois présents et combattant en ville
jusqu'au
19). La foule s'en prend àSimone
Touseau, accusée
d'avoir dénoncé des voisins écoutant
la radio de
Londres et mère d'un enfant conçu avec un soldat
Allemand Contexte
SYNTHESE 1
Les "femmes
tondues" sont un phénomène assez
général en
France en 1944. Elles sont victimes de représailles pour
fait de
collaboration dans le cadre d'une "épuration"
exercée par les milices patriotiques avant que le
gouvernement
provisoire (présidé par de Gaulle) n'ait
pu mettre
en place des tribunaux spéciaux (lesquels ne fonctionnent
qu'à partir d'Octobre). On peut voir
dans cet
épisode une
revanche symbolique (des hommes
français ?) après l'humiliation de
l'Occupation et
la défaite totale subie en mai-juin 1940 devant
l'armée allemande puis la honte de la
collaboration d'état
entre Vichy et le IIIème Reich
DEFINITIONS
L'Histoire,
comme science, se définit comme l'étude du
passé
de l'Humanité (au sens strict: depuis l'invention de
l'écriture). Le mot désigne aussi l'ensemble des
connaissances dont on dispose sur les faits qui se sont produits avant
nous. L'Historien
est donc un
savant qui "enquête" sur le passé (comme
Hérodote, le "père de l'histoire"
d'après
Cicéron) et produit un récit
fondé sur une
méthode rigoureuse et une interprétation des
faits
tendant à l'objectivité
La mémoire
désigne la relation qu'entretient une
société (mais aussi, notons-le, un individu)
à son
passé. C'est, du point de vue des historiens, un
récit
sans objectivité
nécessaire constituant un ensemble de souvenirs
partagés
(mémoire collective) et pouvant relever d'une manipulation
délibérée de la part d'un
état ou d'une
communauté quelconque.
La Libération est une
expression désignant le moment et les étapes de
la
reconquête du territoire
français, occupé par
l'Axe, à la fin de la seconde guerre mondiale, et correspond
en
France métropolitaine au retrait ou à la
défaite
des troupes allemandes, face aux armées alliées
ou aux
FFI.
L'Epuration
est un mot
désignant notamment le processus politique et judiciaire
consistant à punir les collaborateurs à la fin de
la
seconde guerre mondiale. Elle comprend une phase improvisée
où des résistants (authentiques ou non)
procèdent
à des exécutions et des actes illégaux
pour
"châtier les traîtres" puis une phase
légale
à laquelle l'amnistie de 1951 met un terme quasi
définitif.
Lundi 16
septembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 38
développement de
l'étude
de document : la tondue de Chartres
Exercice
pratique : trouvez les éléments, dans le
document, qu'il
faudrait citer pour les éclairer à l'aide des
informations ci-contre
IE1H :
Questionnaire à choix multiple d'après la note de
synthèse n°1
COURS B
- Une vengeance et "un rite de purification" symboliques ?
Une
foule compacte : l'unité nationale doit
être refaite
symboliquement et les "collabos" être
châtié voire
exterminé. De
très
nombreuses femmes pour lesquelles "coucher" avec
l'ennemi est l'indignité absolue (cf"Le Silence de la Mer"
de
Vercors). Des enfants, souvent hilares, comme les adultes le sont. La
honte de l'humiliation
subie par les femmes tondues et leurs proches
(le père de Simone au premier plan, portant son
baluchon :
son bébé qui, devenu adulte, refuse de
révéler son
identité et d'évoquer ce moment, même
des
années plus tard). La
honte
rétroactive d'avoir commis une action abusive car
illégale voire des crimes
(malgré la présence de policiers ou d'agents
publics en
uniformes, qu'aucun juge n'a mandaté et qui
transgressent
allégrement toutes les procédures,
tolérant que
des insultes et des coups soient portées contre des
femmes, sans aucune limite apparente). Il
semble que le
phénomène des femmes tondues et des
"cortèges moches" ait été beaucoup
plus
répandu en France que dans les autres pays occidentaux
libérés de l'occupation allemande. Pour autant,
ce "châtiment" a
été pratiqué dans
d'autres pays : les nationalistes Espagnols ont eux
aussi tondu
les femmes "républicaines", les fascistes italiens et les
nazis
ont utilisé cette pratique censée
"purifier" la
société.
Jeudi 19
septembre
[14 h - 14 h 55]
PLAN C
- L'occasion d'un regard nuancé sur la mémoire de
la Libération conclusion
rédigée de l'étude de document : la
tondue de Chartres
2
– Un "passé qui ne passe pas" (Henry Rousso) Titre
d'un livre paru en 1994 et co-signé par Rousso et un
journaliste, Eric Conan
INTRODUCTION
un
débat entre Léa Salamé et
Eric Zemmour et le cas
Môquet
Commentaire : le rôle des médias (Paris Match, la
télévision voire le Net) et des industries
audiovisuelles
dans la diffusion de la mémoire, et celui de partis
politiques
et des gouvernements, analysés dans la perspective du
chapitre 3
(à venir)
<Cliquez sur le portrait
pour avoir un écho des polémiques
mémorielles d'aujourd'hui et accéder au film
présenté
CORRIGE IE1H
SYNTHESE 2
Sur la
photographie :
une multitude de personnes des deux sexes, de tous âges et de
toutes conditions, défilant symboliquement sous le drapeau
français, symbole d'unité nationale (d'ailleurs
conservé par le régime de Philippe
Pétain,
très ambigu à cet égard). Des
fonctionnaires en
uniformes, y compris des policiers, participent aux
représailles
malgré leur caractère vexatoire et
complétement
illégal : l'un d'entre eux semble insulter la jeune femme.
Les
visages sont hilares, l'humiliation de Simone Touseau (et de son
père, qui porte son baluchon) est totale. Aux premiers rangs
:
surtout des femmes de tous âges, et même des
fillettes. Le
fait d'avoir couché avec l'ennemi est totalement
inadmissible à l'époque, il faut donc
se
débarasser de celles qui n'ont pas opposé "le
silence de
la mer" (Vercors) aux entreprises amoureuses de l'Occupant.
LA CONCLUSION
Critique
éventuelle
(si elle n'est pas incorporée au
développement). Cette photographie est
présentée
isolément alors qu'il en existe d'autres montrant que Simone
Touseau n'est pas la seule femme tondue à Chartres ce
jour-là. Si son cas a été largement
médiatisé, la punition qu'elle subit a
été
infligée
à des masses
de femmes françaises à la Libération
(peut-être 20 000)
probablement parce que les Hommes avaient souffert dans leur
virilité de la défaite et de l'occupation ? Intérêt
principal du document (réponse
à la problématique de départ telle que
contenue dans la consigne):
montrer un
épisode
longtemps méconnu mais attesté, qui s'est
ajouté
à des exécutions sommaires et continue de
susciter la
polémique, notamment en raison du caractère
sexuel des
vexations
sublies (les cheveux sont un instrument de séduction, la
nudité imposée est traumatisante,
particuliérement
à l'époque, de nombeuses femmes tondues ont subi
des
viols). Portée
Longtemps escamoté, le cliché n'a pas
suscité
beaucoup de commentaires immédiats, mais
intéresse
beaucoup aujourd'hui, comme sa publication récente par
"Paris
Match" l'atteste, contribuant à modifier la
mémoire de la
seconde guerre mondiale en alimentant les critiques sur les conditions
de l'Epuration.
VOCABULAIRE
L'histoire contemporaine
est
une expression désignant, en France, l'étude de
la
période s'ouvrant avec la révolution de 1789
(mais aussi
la période elle-même) tandis que les Anglo-Saxons
désigne par là l'époque la plus
récente,
celle dont les contemporains peuvent encore témoigner (Histoire
dite "du temps présent" par les Historiens
français).
Jeudi 19
septembre [14 h 55
- 15 h 50]
PLAN
A- Le
triomphe,
à la Libération, d'un récit
tronqué des
événements : "le Résistancialisme"
prise de notes : deux
mythes fondateurs (une guerre gagnée,
une Résisitance unanime et immédiate) une
idéologie et des attitudes à ne pas confondre
avec le
"Résistantialisme" de l'abbé Desgranges,
consistant
à dénoncer les "faux résistants" et
à
conspuer les Communistes dont il conteste le patriotisme.
SYNTHESE 3
Le traumatisme de la
défaite de 1940
et de la Collaboration conduit les populations et les
autorités à
occulter la vérité des faits. Une
amnésie collective prend place,
et les Français entretiennent la mémoire d'une
seconde guerre
mondiale au cours de laquelle tous auraient
résisté et ceci dès le
départ : c'est le résistancialisme,
qui domine totalement
l’enseignement et la mémoire collective
jusque vers 1970
(mais dont l'histoire n'est écrite qu'a posteriori, le terme
étant
inventé en 1987 seulement, par Henry Rousso) et impose un
récit
tronqué des événements.
CORRIGE IE2H
LE RÉSISTANCIALISME,
DEUX MYTHES FONDATEURS
Le
"Résistancialisme" exagère la
participation française à la victoire de 1945
(premier mythe).Mais le rôle de la résistance
française ne doit pas être
minimisé ; il fut très important, y
compris sur le plan militaire, et a largement contribué
à sauver le
débarquement de Normandie du fiasco. Cette
Résistance n'est
cependant pas le fait de tous les Français (second mythe) et
n’avait pas les
moyens de gagner la guerre sans le concours des Alliés
(contre-exemple du Vercors).
une Résistance
immédiate et unanime ?
Résistancialisme
officiel et
dominant dans l'opinion, de la Libération à la
fin des années
Soixante (objectifs de réconciliation nationale et de
légitimation
a posteriori des actes de la Résistance et de la France
Libre : Vichy est donc
mis "entre parenthèses" si ce n'est
complètement occulté).
Illégitime pour les Résistants, l'Etat
Français est présenté comme
illégal, ce qui est stricto
sensu inexact.
On accrédite l'idée (fausse) d'un gouvernement
gaulliste à Londres, qui n'a jamais
existé (7000 Français libres
en 1940, pas de gouvernement provisoire avant 1944, les Etats-Unis ne
le reconnaissant qu’après la Libération
de Paris).Objectif de réconciliation et
d’unité nationale, légitimation a
posteriori du pouvoir gaulliste
improvisé dès 1940 à Londres.
une guerre
victorieuse ?
La Libération
de Paris par la 2ème
DB de Leclerc et les faits d'armes glorieux des Français en
Afrique
et en Italie, puis en France et en Allemagne, dans les
années 43-45
notamment, sont mis en avant, alors que les alliés de la
France ont
plus que largement contribué à sa "Victoire", que
Vichy a
refusé de mettre la flotte de Toulon au service des
alliés et fait
tirer sur les Américains en Algérie et au Maroc
en 1942,s ans
défendre aux Allemands l'accès à la
Tunisie Objectif
de justification du rôle de grande puissance
recouvré par le pays,
acquis grâce aux « Trois
Grands » : un des quatre
grands vainqueurs ayant reçu à la
fois la capitulation de
l'Allemagne et du Japon, une puissance participant
à
l'occupation de l'Allemagne, un membre permanent du Conseil de
Sécurité de
l'ONU doté du droit de veto.
Lundi 23
septembre
[13 h 05 - 14 h] semaine 39
Robert
Paxton jette "un pavé dans la mare" en publiant en
1973 "la
France de Vichy"
qui établit que le régime de
Pétain n'a nullement "protégé" les
Français
(au contraire, l'Occupation est plus dure que dans les pays dont
les gouvernements ont gagné Londres) et met le
"Judéocide" au coeur des débats. Parfois soucieux
au
départ de
réfuter ses thèses, les Historiens
Français
(qui ont parfois devancé Paxton dans ses
conclusions,
comme Henri Michel dès 1967, mais sans obteir autant
d'attention
médiatique, les corroborent et stigmatisent indirectement
l'armistice et la
collaboration, toujours
"sincère" côté
français, et dont l'intensité ne faiblit
jamais..
COURS
B -
Geste gaullienne et héroïsme communiste : deux
Résistancialismes qui s'opposent
L'instrumentalisation
électorale de la Résistance est notable
et son
dualisme doivent
être soulignés.
1°)
Résistancialisme gaulliste (ou plus exactement gaullien) qui
présente le
général Charles de Gaulle comme "l'homme
providentiel"
qui a sauvé le pays et fait de son appel du 18 juin l'acte
fondateur de la Résistance.
2°)
Résistancialisme communiste qui insiste sur le
rôle de la
Résistance intérieure, minimisant le
rôle de la
France Libre et de l'Armée d'Afrique, et voue un culte
à ses martyrs. Le PCF se présente comme
le Parti
des 75 000 fusillés (60 000 personnes tout au plus ont
été passées par les armes durant le
conflit) et
valorise son rôle, effectivement très grand, dans
l'organisation des sabotages et des maquis (rôle des FTP
parmi
les FFI). Mais il tait l'attitude équivoque de sa direction
entre 1939 et 1941, quand l'URSS de Staline (liée
par un pacte de non agression avec l'Allemagne hitlérienne)
avait
décidé
de ne pas intervenir dans la guerre et qu'elle incitait les militants
communistes à la neutralité.
Les
Partis triomphant aux élections de 1945 et des
années
suivantes sont ceux qui se réclament de la
Résistance (et
ont rejoint le Comité de la France Libre puis le
GPRF).
La
droite "classique" est pour un temps éliminée du
paysage
politique, compromise par son soputien à l'Etat
Français
dont la devise (Travail, Famille, Patrie) constitue un bel hommage
à
ses valeurs traditionnelles. C
– La
remise en
cause progressive de la mémoire patriotique de la guerre
Les
historiens
n'ont qu'en partie accès aux archives
françaises avant
les
années 70 ; ils
s'intérèssent modérément au
second conflit
mondial , l'Etat se focalisant sur l'(Histoire de la
Résistance
et les chercheur sindépendants ne
disposant guère que de documents juridiques, ce qui les
conduit
à
reprende les arguments des collaborateurs, lesquels
prétendent
pour se défendre
avoir agi par opportunisme et pour protéger les
intérêts du pays (on parle de collaboration
d'Etat,
nécessaire mais sauvant tout ce qui peut rester de
l'indépendance nationale)..
Le Maréchal
Pétain est certes condamné à mort
à la
Libération, mais le
général de Gaulle (qui accrédite la
thèse
de son prétendu gâtisme en
énonçant que
"parfois la vieillesse est un naufrage) prononce sa
grâce. Il reste pour beaucoup "le
vainqueur de Verdun,
celui qui aurait mis fin au massacre en 1940 (alors qu'il a
demandé aux sodats de cesser le combat avant même
la
signature d'un accord avec les Allemands) et dont certains anciens
Vichystes demandent la réhabilitation dès les
années 50 (accusant la propagande communiste d'avoir noirci
l'image du "sauveur de la France" alors même que le parlement
vote des lois d'amnistie en faveur des faits de collaboration les plus
mineurs) .
Dans ce contexte d'amnésie sélective,
Robert Aron
peut soutenir dans son "Histoire de Vichy"
en 1954 "la thèse du Glaive et du Bouclier". Laquelle n'a
plus
aucun crédit auprès des Historiens d'Aujourd'hui
(il
s'agissaat de prétendre que Pétain et de Gaulle
poursuivent
des objectifs voisins ou même s'entendent tacitement, comme
certains l'ont cru de bonne foi pendant l'Occupation, et que
Vichy
"résiste" en somme à sa manière en vue
de
protèger
effectivement les Français. Aron estime d'ailleurs que
Pétain et de Gaulle incarnent à leur
manière deux
interprétations du même "sens de l'Honneur" propre
aux
militaires
Jeudi 26
septembre
[14 h - 14 h 55]
Cliquez
sur la caméra pour
accéder au
site de l'INA et voir
Simone Veil
interviewée à
propos du "révisionnisme"
IE2H :
Questionnaire à choix multiple d'après les notes
de synthèse 1 à 3 COURS 3
– Occultations et querelles mémorielles
A - Des
historiens
(longtemps) impuissants mais qui ont fait la
lumière sur les événements Un
consensus scientifique (voir la colonne de gauche) et une Histoire de
la mémoire entreprise assez tôt
(la fin brutale des "douceurs de
l'Amnésie" (Jacques Ozouf, 1972)
Sous la pression de l'opinion publique, les
Historiens
enquêtent et aboutissent à un consensus sur Vichy,
une
"dictature pluraliste" qui s'est engagée consciemment et
totalement dans la Collaboration et a une lourde
responsabilité
dans le massacre des Juifs, mais qui n'épouse pas
l'idéologie nazie (ce que les "collaborationnistes" lui
reprochent)
Autres points à développer : l'allusion
aux signes avants-coureurs d'une évolution de
l'opinion, devenue plus sceptique, critique.. et plus jeune
(le documentaire de M.
Ophüls "Le chagrin et la pitié") une
évocation de la censure, assez systématique avant
les
années 70 (cautionnée par Pompidou au
nom de
l'unité
nationale : scandale de sa grâce partielle acordée
à P. Touvier) la
prise en compte
- nouvelle - de la spécificité des
événements vécus par les
Juifs de France : en lien notamment avec le succès de la
série télévisée
états-unienne
"Holocauste" (1979). une remarque sur le nouveau
"chantier" des historiens : la
compréhension des buts et des moyens des
déformations et falsifications
délibérées de l'Histoire de la seconde
guerre mondiale dans la France
d'aujourd'hui. Rousso et "le syndrome de Vichy" (1987) : livre dans
lequel résistancialisme" et "négationnisme" sont
clairement
identifiés et nommés.
Jeudi 26
septembre [14 h 55
- 15 h 50] semaine 40
DEUX
EXEMPLES DE PROCES PAUL
TOUVIER
Premier
Français à être condamné
pour crime contre
l'Humanité, c'est un milicien et un
responsable policier efficace, par ailleurs proche des Catholiques
intégristes. Ses soutiens ecclésiastiques lui
permettent
d'obtenir du
Président Pompidou une grâce partielle.
Ce
collaborationniste zélé est pourtant
inculpé en 1981, arrêté en 1989 puis
condamné en 1994 pour le meurtre
de sept otages juifs
(malgré un non lieu obtenu en 1992).
MAURICE PAPON Préfet
puis ministre
à la Libération
(entre 1947... et 1978 !)
il est condamné en 1998
pour avoir
supervisé la déportation de 1670 Juifs de
Bordeaux vers
Drancy
à dix ans de
réclusion.
Ce
collaborateur avéré est cependant
libéré dès 2002 pour raison de
santé !
RESSOURCES
EN LIGNE A
PROPOS
DE LA SHOAH
Un lien
vers une page traitant des
responsabilités françaises dans la
Shoah :
Un lien vers un site évoquant les 76 000
Juifs déportés en France..
et
sur ce
nombre, seulement 2000 survivants
La
reconnaissance des reponsabilités
de la France
par J. Chirac
puis L. Jospin fait
débat.
Les modérés (François Bayrou) se
montrent souvent très réservés et
prônent la
réconciliation,
tandis que la Droite craint une autoflagellation
(Philippe Seguin)
et dénonce les effets d'une repentance qui
serait systématiquement induite par l'invocation du
"devoir de
mémoire" (notamment par le socialiste Lionel Jospin).
Mais les controverses sur la
légalité et la légitimité
de Vichy
transcendent les clivages partisans
et le sénateur PS Michel Charasse
(un proche de F Mitterrand) voit dans la politique
mémorielle de la
France depuis 1995
une "erreur historique",
des personnalités de
tout bord marquant plus ou moins vivement leurs réserves
(J-P Chevénement.
COURS
B -
La Shoah : une reconnaissance très tardive (et
controversée) des responsabilités
françaises
Si l'Histoire
objective des événements
semble
avoir été faite assez rapidement, les
polémiques
enflent pourtant :
notamment entre les associations représentant les victimes
et
quelques universitaires marginalisés et proches de
l'extrême droite, que la presse présente
comme des chercheurs "révisionnistes" (ainsi le professeur
de
Lettres Robert Faurisson,
nommé à
l'Université de
Lyon, où il n'enseigne guère, et qui soutient que
les
chambres à gaz n'ont tué personne dans
une tribune
publiée par "Le Monde" en 1978 ; interviewé en
1980 sur
Europe 1 par Ivan levaï et fort du soutien d'intellectuels
étrangers - comme Noam
Chomsky, qui signe une
pétion en
sa
faveur au nom de la liberté d'expression, il
dénonce
à l'antenne un
prétendu complot sioniste ayant "inventé" le
génocide et les
chambres à gaz, dans le but de nuire aux peuples allemand et
palestinien).
Le massacre
des Juifs
européens (75% de
leurs effectifs,
près de 40%
des Juifs
dans le monde soit six millions de personnes dont environ 1,5 millions
d'enfants !) apparait comme un événement tragique
mais
capital dès 1945 et est dès cette
époque à l'origine
d'évolutions
importantes du Droit (les nouvelles notions de crime contre
l'humanité et génocide sont définies
au
procès de Nuremberg, puis déclarées
imprescriptibles en 1968). Pour autant, si le caractère
gratuit
du crime et son ampleur ainsi que son industrialisation continuent de
choquer de nos jours, le génocide n'a pas
été au coeur des
débats ni de l'enseignement au lendemain de la guerre
. Désigné
initialement comme "la solution
finale"
(terminologie national-socialiste) l'extermination prend le nom
d'holocauste, encore en usage aux Etats-Unis, mais la France lui
préfère depuis 1985 le terme de Shoah, d'origine
israélienne mais popularisé par le
succès du
documentaire de Claude Lanzmann (1985). Ce
n'est pas la génération des survivants,
préoccupée de retour à la normale ou
traumatisée, mais la suivante, qui est à
l'origine
de
l'intérêt renouvelé pour ce
tournant
catastrophique de l'histoire de l'humanité. C'est ainsi
qu'en
France Serge
et
Beate Klarsfeld parviennent
malgré
le
scepticisme initial des institutions politiques et des associations
juives à médiatiser leur chasse aux nazis et leur
défense de la
mémoire des
déportés.Ils
exhument notamment le passé sulfureux de Kurt Waldheim,
secrétaire général de l'ONU
puis
président de l'Autriche,
pourchassent Aloïs Brunner,
responsable de l'extermination des Juifs de la Côte d'Azur et
sont à l'origine de nombreux procèe
intentés
en France dans les années 90. Alors que
le
caractère pédagogique de
procès aussi tardifs (Klaus
Barbie est
condamné
à la
détention à perpétuité en
1987) est parfois mis en
cause (Serge Bernstein à propos du procès
Papon)... l'action
de la justice est
condidérée comme nécessaire par
l'opinion au regard du devoir
de mémoire.
Mais des
polémiques
éclatent à propos
du "devoir
de repentance" ou d'autres crimes que l'historiographie
négligerait en raison du poids excessif pris par la
commémoration de le Shoah (le massacre des
handicapés et
l'extermination des Tziganes ou "Porajmo"s, etc.). De la même
manière, il peut y avoir des disputes à propos
des
"Justes" honorés depuis 1953 par le mémorial de
Yad
Vashem. Certains Corses réclament par exemple une
médaille pour l'île, d'où un seul juif
aurait
été déporté. Mais c'est en
raison de
l'attitude du Préfet puis de celle de l'armée
d'occupation italienne qui se sont refusés à
obéir
aux injonctions de Vichy et des Allemands en la matière que
les
Juifs insulaires ont été laissés en
paix, au point
qu'il n'y a pas eu de citoyens Corses contraints de cacher des juifs
pour les "sauver" et que les deux départements
méditerranéens sont les seuls en France dont
aucun
habitant n'a été honoré du titre de"
juste parmi
les nations" !
C - La
poursuite des polémiques et
l'inflation des lois mémorielles.
Depuis
les années 1990, l'évolution de la position
officielle
des autorités françaises est radicale
et les
conduit à imposer une nouvelle version des
événements de la seconde guerre
mondiale, sans
laisser forcément toute latitude au débat entre
historiens. Les
gouvernants reconnaissent en effet officiellement, dans un premier
temps, la
participation de la police et des administrations françaises
en
place dans les
années 40 à la "Shoah" (un
fait nettement
établis par
l'Histoire) et ils font de la commémoration de la rafle du
Vel
d'Hiv l'occasion
de se souvenir des exactions commises par l'Etat Français,
encore décrit comme une "autorité de fait" (F.
Mitterrand) puis, dans un deuxième temps,
ils interdisent de nier publiquement la
réalité de
la Shoah (Loi Gayssot)
et décident enfin d'admettre la
responsabilité de la France dans celle-ci (J.
Chirac) malgré l'effacement de la République par
la
dictature de Pétain. L'Etat indemnise en
conséquence les
victimes, voire leurs
descendants. Le Prédident Chirac et ses successeurs rompent
ainsi, de facto, avec l'idée soutenue
par C. de Gaulle
en 1945 - et maintenue par tous les gouvernements jusqu'en
1995 -
de
l'illégalité fondamentale de Vichy (cette rupture
est une réinterprétation
reprise sans états
d'âme par N. Sarkozy, F. Hollande puis E. Macron et ne fait
plus
guère discussion).
Autres points à
développer : la fièvre
commémorative des autorités la
prolifération des lois mémorielles, dont la Loi
Gayssot de 1990 la
persistance d'une mémoire éclatée du
conflit : nouveaux centres
d'intérêt ("Indigènes") et querelles
portées par le communautarisme,
vélléïtés de
réhabilitation du Pétainisme (Zemmour),
interférences avec les conflits actuels
(Palestine) etc.
un
contexte
très polémique : querelles sur l'enseignement des
prétendus bienfaits du colonialisme, lois portant sur le
génocide arménien ou reconnaissant la Traite
négrière comme un crime contre
l'Humanité,
création du délit de
négation du
génocide juif, (plus récemment celui d'apologie
du
terrorisme, mis sur le même pied) et hostilité
fréquente des Historiens aux interventions
du législateur et:ou du gouvernement (création en
2005 du
CVUH par
des personnalités de gauche échaudées
par les
initiatives du président Sarkozy en la matière,
très opposé
à l'enseignement d'une histoire "politiquement
orientée",
mais admettant le principe des lois mémorielles,
mais
aussi du mouvement "Liberté pour l'Histoire"
présidé par René Rémond
puis Pierre Nora et
imprégné des idées de Pierre
Vidal-Naquet, qui
juge inutile et malvenue toute loi mémorielle et pointe
l'inutilité présumée de la loi
Gayssot, dans la
mesure où le négationniste Faurisson a
été
condamné en
justice pour mensonge dès 1981, avant la création
du
délit et même du mot désignant
celui-ci ; M
Badinter l'a qualifié
quelques années plus tard de faussaire et a gagné
son
procès ! et pour lequel l'arsenal juridique
préexistant
semble
suffisant pour réprimer les mensonges et incitations
à la haine).
8,0
Huit heures de
cours (dont évaluation : 0,5)
CHAPITRE
II
L'EMPIRE
AMERICAIN
Les relations internationales
depuis 1945 :
un monde dominé
par les Etats-Unis
CHAPITRE SUIVANT
Lundi 30
septembre [13 h 05
- 14 h] semaine 40
un
extrait de la
série
"The Newsroom"
Trois questions
sont au
programme :
On
n'étudiera pas l'ensemble des relations
internationales, ni le
seul rôle des Etats-Unis au coeur de celles-ci,
mais les points suivants:
En quoi les
Etats-Unis sont-ils l'incarnation de la puissance mondiale
depuis 70
ans ?
(ce chapitre)
mais aussi
(dans d'autres chapitres)
Comment
la Chine est-elle devenue la principale puissance ascendante ?
Dans quelle
mesure le
Moyen-Orient
est-il une
zone de conflictualité emblématique des grands
enjeux géopolitiques contemporains ?
Reformulation
et définitions de l'impérialisme
états-unien, de
la notion de superpuissance. Explications du sentiment de
déclin
(sensible dès les années 80).
COURS DEBAT PREALABLE
Originalité
du leadership des Etats-Unis : ses
premières manifestations, son rôle dans
les questions
au programme.
Déclin paradoxal (car
il ne resterait aux Etats-Unis que
l'écrasante supériorité de ses forces
armées ?
Reformulation
:
On entend ici par "empire américain"
une hégémonie
états-unienne, originale par son ampleur, sa
durée, le
désintéréssement proclamé
de la puissance
dominante, et l'absence de contraintes apparentes imposées
aux
alliés, auxquels les Etats-Unis offrent la protection d'un
"bouclier" militaire...
Réflexion
sur la
chronologie :
La primauté des Etats-Unis est un fait, au plan
économique, depuis 1900...
A la Guerre Froide (troisième des guerres mondiales que les
Etats-Unis prétendent avoir gagnées et qui les a
opposés à l'URSS de 1947 à 1990) a
succédé une Guerre contre le Terrorisme, dont
l'existence
justifie la mobilisation de moyens financiers, militaires et
humains considérables, et qui assure la
pérennité
de "coalitions" dont l'Amérique est le centre.
Les Etats-Unis sont la seule superpuissance dans la durée
puisque
les Soviétiques ne gagnent ce rang que vers 1957 (le
spoutnik en
est le symbole ) mais que le pays puis le bloc implosent
avant la
fin du XXème siècle.
On évoque un
"empire"
américain depuis, au moins, le guerre remportée
face au
Mexique en 1848. Pourtant, les Etats-Uniens
préfèrent se
décrire comme des "leaders" et la diplomatie du pays insiste
sur
son désintéressement ("Fight for freedom" et
croisade
contre "le mal") fondé sur la convicstion (d'essence
religieuse)
d'être une nation investie d'une mission.
Jeudi 3
octobre [14 h -
14 h 55]
Un
nouveau
système monétaire international (SMI)
fondé sur le dollar "as good as gold" et seule monnaie de
réserves incontestable est mis en oeuvre par la
conférence de Bretton Woods qui réunit l'ensemble
des
natons unies (les alliés) en 1944. Les Etats-Unis deviennent
le
pivot ses échanges mondiaux et contrôlent de facto
le FMI
et la banque Mondiale (créée sous le nom de BIRD).
Une autre conférence (dite de Dumberton Oaks) se tient peu
après à Washhington pour créer le Gatt
.
La mort de Rossevelt ne remet pas en cause le leaderhip
états-unien.
COURS
1
- La fin de la Grande Alliance (1945-1947) : une situation
géopolitique inédite
- ruine
et discrédit de l'Europe, ascension de deux "Hercules au
Berceau" (Napoléon)
Carte rappelant le
contexte
("Oncle Sam" est encore l'ami
d'Oncle Joe, alias Joseph Staline)
voir en cliquant ici (fichier
Word)
A-
L'opulence retrouvée, une situation de monopole C'est
le "Victoy Program" qui permet aux Etats-Unis de sortir de la grande
dépression née de la crise de 192, dont le New
Deal et la
"présidence impériale" de Roosevelt n'avait pas
permis de
sortir. Le recul du chômage et les heures
supplémentaires
permettent aux salarés de retrouver le niveau de vie et les
habitudes de la "société de consommation"
initiée
en Amérique du Nord dès les annes Vingt. Mais les
Etats-Unis, devenus les créanciers du monde,
détiennent 80% du stock d'or mondial, tous les gros avions
à long rayon d'action, l'essentiel de la flotte marchande
disponible.. tandis que leurs partenaire spotentiels n'ont pas les
moyens de demeurer leurs clients ("dollar gap").
B - Une
volonté
politique de conserver durablement la prospérité En
apparence désintéressée, l'aide
américaine
au Vieux Monde est aussi fondée sur le désir
d'asurer des
débouchés à l'économie des
Etats-Unis pour
faciliter la reconversion de son industrie, garantir le plein emploi et
inaugurer une nouvelle ère de libre
échange.
Jeudi 3
octobre [14 h 55
- 15 h 50]
Choisi
pour sa médiocité supposée, le
vice-président Harry Truman, alias "le petit homme du
Missouri",
décide d'employer la bombe atomique contre le Japon puis
hésite longuement à choisir, face à
l'URSS, entre
la stratégie des "faucons" et celle des "colombes". Il
déclenche "la Guerre Froide" et parvient à
être
réélu en 1948 en raison des excès des
Républicains en matière de répression
syndicale et
de "chasse aux sorcières" (Mac Carthysme) .
COURS
C
- L'intention
proclamée de "protéger" ses alliés et
d'étendre son modèle On
peut parler de "pactomanie" tant les Etats-Unis ont à coeur
de
nouer des alliances défensives et de bâtir des
organisations militaire sintégrées
(TIAR en 1984,
Traité de l'Atlantique Nord et création de l'OTAN
en
1949, puis OTASE, CENTO, ANZUS... sans parler de nombreux pactes
bilatéraux, avec notamment le Japon).
D -
L'improbable décision
de
Truman de se lancer dans une "Croisade" contre le Communisme 1947
voit
formulée la doctine de
l'endiguement du communisme (Containment) : son annonce brutale est
faite par le Président du Hasard devant le
Congrès
("doctrine
Truman"). Il déclare que les Etats-Unis aideront
dorénavant tout régime
en butte à la menace du Communisme (ceci à propos
de la
Grèce et de la Turquie et un mois après que
Staline ait
jugé dans l'un de ses très rares discours publics
les
deux modèles, américain et soviétique,
"irréconciliables"). En 1948 est lancé le Plan
Marshall
(European Recovery program) officiellement destiné
à
toute l'Europe mais dont tout est fait pour que l'URSS et ses
satellites le refusent
(au grand dam de certains alliés de Moscou, comme la
Pologne).
La coopération du sénat permet
à Truman
d'obtenir que les Etats-Unis puissent nouer des allliances en temps de
paix (résolution Vandenberg, du nom du sénateur
républicain qui a porté le texte) et distibuent
des dons
et des crédits pour asseoir leur influence
commerciale et
culturelle.
mobilité sortante Erasmus+ R4 en semaine 41 TRAVAUX-DIRIGES
le Jeudi 10 Octobre de 14 H à 15 H 50
TD1HG supervisé par la vie scolaire, en salle 207 Une
composition sur Histoire et Mémoire, OU deux
études de document (un
cartogramme des PIB, le discours de Malraux lors du transfert des
cendres de Jean Moulin au Panthéon)
Jeudi 17
octobre [14 h -
14 h 55] semaine 42
BERLIN
LE
BLOCUS
EN IMAGES
COURS
2
–
1947-1990 : Les Etats-Unis et la Guerre Froide
A - La
Guerre Froide « chaude» de 1947
à 1962 (une pactomanie et des crises dangereuses)
Jeudi 17
octobre [14 h 55
- 15 h 50]
PRISE DE
NOTES
COURS
B - La Détente
de 1963 à 1975
C - De la Guerre
Fraîche et l'implosion du bloc communiste (1975-1990)
VACANCES
D'AUTOMNE DU 18 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE mobilité
sortante Erasmus+ C4 en semaine 45
Mardi 12 novembre [14
h - 14 h 55]
CORRECTION
TD1HG
Jeudi 14 novembre [14 h 55 - 15
h 50
PLAN 3 –
Depuis 1990 : L'illusion grisante mais
éphémère d'une "Fin de l'Histoire"
(Fukuyama)
A
- La Victoire et les limites de "l'hyperpuissance" :
le 11 septembre
Mardi
19 novembre [14
h - 14 h 55]
PLAN B - Les guerres
(et les échecs) au Moyen Orient
C - Le dilemme états-unien face à
l'ascension de la Chine (du smart
power à la guerre commerciale)
SYNTHESE 4
L'EXECUTIF AMÉRICAIN DEPUIS 1945
TD2 : LES CONSIGNES
Jeudi 21
novembre [14 h 55
- 15 h 50]
TRAVAUX-DIRIGES TD 2HG
12,0
Dix heures de
cours (dont évaluation : 2)
CHAPITRE
III
IDEOLOGIES
ET OPINIONS
EN EUROPE
de la fin du XIXème Siècle
à nos jours
:
De la "lutte des classes"
(Karl Marx) à
la
"pensée unique" ?
CHAPITRE SUIVANT
Lundi 25
novembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 48
INTRODUCTION
Reformulations et problématisations possibles
DEUX
ETUDES DE CAS AU
PROGRAMME : Socialisme
et mouvement
ouvrier (en
Allemagne) Médias
et Opinion
Publique
(en
France)
Lancement
: la proclamation de l'empire allemand en 1871 à
Versaeilles. Son
contexte, les phases de l'Industrialisation (rappels)
COURS
Une Idéologie, c'est
un Système.
Ce système produit un discours plus ou moins
cohérent (on
parle éventuellement de Doctrine et ce peut être
le
discours d'un parti Politique, voire la "profession de foi" d'un
candidat). Dans notre
programme, il s'agit d'étudier les idéologies
dominantes
dans les sociétés européennes
à
l'époque contemporaine, et les
concurences entre elles, en
s'intéressant tout
particuliérement au
Socialisme ... (et, par symétrie, au Nationalisme
voire au Libéralisme qu'il combat). Les
Opinions sont
des jugements. Fondés
sur l'expertise ou sur des préjugés,
elles ne sont
pas
étayés par la Science ou la Connaissance
proprement dite. Dans
notre programme, il s'agit d'étudier
les évolutions de l'Opinion publique (qui n'est pas l'avis
de la majorité du
Public mais l'état d'un rapport de force
idéologique à un instant précis). La
problématique du Chapitre porte sur les rapports entre
Idéologies et Opinion.
Autrement dit, il s'agit de réfléchir aux
rôles des Médias.
Est-ce que les médias "forgent" l'opinion, ou bien en
sont-il le reflet ? (cas exemplaire de l'affaire Dreyfus).
Evolue-t-on au fil du temps vers une "démocratie d'opinion"
où les décisions politiques sont prises en
fonction des
sondages et de la couverture médiatique ? (une des causes
suposées de la désaffection à
l'égard du
personnel politique et de la mauvaise gouvernance des
démocraties aujourd'hui). Les
Médias : que sont-ils ? Des
intruments d'information et de communication,
animés par des Journalistes... mais pas seulement ! et
d'abord
préoccupés de leur audience. Ils s'adressent "aux
masses"
plutôt qu'à des citoyens (le terme vient de "mass
media"
; c'est un néologisme anglo-saxon, qui ne s'est
imposé universellement qu'au XXème
Siècle). Leur
priorité est plus souvent le divertissement que
l'information pure.
Jeudi 28 novembre [14 h - 14 h
55]
Vocabulaire
:
Socialisme, Communisme
Syndicalisme
Réforme et Révolution
Caractère
paradoxal des relations avec la France, état-nation rival et
modèle : trois conflits franco-allemands, dont deux guerres
mondiales, entre 1871 et 1945.
Tableau des
événements politiques de 1871 à nos
jours.
.1
– Socialisme, Communisme et Syndicalisme en Allemagne depuis
1875 COURS Définitions.
Rappels de vocabulaire et contextualisation.
Chronologies inversées en ce qui concerne Socialisme et
Communisme, selon qu'on les définit comme des
idéologies ou des
formations partisanes.
A - Une grande nation industrielle passée par bien des
vicissitudes. Une
unité allemande récente, une nation encore
traumatisée par l'accident Hitlérien et la
fragilité des
expériences démocratiques contemporaines, des
incertitudes territoriales levées tout récemment
(après la réunification)...
mais un rôle majeur dans l'Industrialisation et une position
de
puissance mondiale avérée ; une
démocratie
exemplaire et une économie prospère (depuis les
années Cinquante en RFA) au coeur de l'Europe (un des
états pionniers dans la formation de l'UE).
B - Un mouvement ouvrier organisé rapidement et fortement
B1 Dans une Allemagne en pleine révolution industrielle ! Le Contexte du
XIXème Siècle : seconde
révolution industrielle, ascension de la puissance
allemande,
volonté Bismarckienne d'intégrer les ouvriers
dans la
société du IIème Reich. Interdiction
des partis
socialistes jusqu'en 1890 mais complaisance envers les syndicats :
développement des pratiques réformistes,
progrès
de la législation...
Mais conviction durable des Marxistes : la Révolution
mondiale est
inéluctable et l'Allemagne (ou plus exactement le
prolétariat allemand) doit y jouer le premier
rôle.
Opposition entre histoire française et histoire allemande :
peu
de régimes libéraux et démocratiques
heureux en
Allemagne, législation sociale plus avancée mais
droits
politiques plus réduits sous le IIème Reich
Bismarckien et apogée du mouvment ouvrier vers 1914.
Jeudi 28 novembre [14 h 55 - 15
h 50]
document
présent dans le
Manuel, texte 2 p 135 Parmi les
dirigeants
socialistes : on peut citer Lassalle (moqué
par Marx mais crédité d'avoir inventé
la
célèbre formule à propos de "la loi
d'airain des
salaires") Bebel (un des chefs de la fraction la plus fidèle
au
Marxisme) ou Bernstein (curieusement banquier chez Rotschild !).
VOIR
le corrigé plus rédigé
COURS
B2
Par la formation d'un parti sans véritable
cohésion idélologique
ETUDE CRITIQUE : Le programme de
Gotha (1875)
Le
Programme de Gotha est une charte fondatrice pour le premier parti
Socialiste en Europe à réaliser l'unification du
mouvement ouvrier au plan national. Le congrès de Gotha,
convoqué pour réunir pour la première
fois tous
les courants du Socialisme en Allemagne en un seul parti rassemble 130
délégués pour 25 000 membres
seulement, ce qui montre que le mouvement révolutionnaire a
de facto
un recrutement élitiste à l'origine - en fait les
militants de l'ADAV présidée par Lasalle
acceptent alors
de rejoindre dans le SAP (Parti Socialiste des Travailleurs) les
Marxistes comme Liebknecht et Bebel. Ce
programme est adopté dans le pays le plus
industrialisé d'Europe, qui est en 1875 à la
veille de supplanter
la Grande-Bretagne et ne sera plus devancé, en 1900, comme
puissance
économique, que par les seuls Etats-Unis. Les objectifs
proclamés sont
révolutionnaires - anticapitalistes et conformes
à la
doctrine Marxiste - mais le texte recèle des
ambiguités dans la méthode
(revendicative) et les buts (tentation étatiste voire
soutien implicite au jeune empire allemand). Le parti
socialiste allemand (qui ne prendra officiellement le
nom de SPD qu'en 1890) demande en plus de
l'égalité
devant la Loi (ambition
à laquelle se limite les Libéraux)
l'égalité des revenus et revendique un
rôle
pionnier dans l'Internationale : sa définition de la
démocratie n'est pas celle des partis "bourgeois".
1875 est la date commémorée par le SPD comme
celle de ses
origines et a été retenue comme la borne initiale
du
programme ; mais l'unité allemande date de 1871, et les
premières organisations socialistes sont plus anciennes
encore
(l'ADAV, premier parti se réclamant du socialisme,
est
fondé en Prusse en 1863). C'est la crise de 1873 qui,
paraissant
donner raison à Marx et Engels, convainc les Socialistes
allemands de la nécessité de s'unir pour
recueillir le
pouvoir politique qui, suivant l'approche "scientifique" du Marxisme,
ne peut leur échapper à moyen terme...
Arrêt
des notes et fin du
premier trimestre le 29 novembre
Lundi 2
décembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 49
Schéma
des
institutions de Weimar : critique de la fragilité
des
institutions et du mode de scrutin proportionnel
Manuel :
doc 3 p
136
(encadrement des ouvriers par le parti, qui soutient les
grévistes par le biais de syndicats de masse dont il
contrôle la direction et qui sont groupés en
confédération depuis 1892, fournit des services
aux
ouvriers - coopératives, mutuelles, etc. - et organise leurs
loisirs). Un million d'adhérents (la
moitié des
ouvriers allemands) sont encartés en 1914. Après
la
guerre : concurrence entre le SPD et le KPD. mais maintien d'un fort
encadrement de la classe ouvrière.
doc p 137 (pratique du culte de la personnalité
aux
profits des fondateurs du Socialisme, et internationalisme
révolutionnaire).
COURS
C
- Une série
de catastrophes détruit l'unité du mouvement
socialiste allemand :
la guerre, la révolution russe, la crise de la
République de Weimar et le IIIème Reich (1914-1945)
C1 -
La Grande Guerre : la
consommation d'une rupture
dramatique. Dès
la relégalisation du "parti ouvrier socialiste
d'Allemagne" (abrogation des lois antisocialistes de 1878, en 1890)
deux
tendances s'affrontent au sein du parti SPD, qui gagne en influence
auprès de sorganisations syndicales et du peuple
ouvrier.
Un nouveau programme
- plus révolutionnaire que celui de Gotha - est
approuvé
par le
congrès
réuni à Erfurt en 1892 mais il ne fait pas
l'unanimité,
même si l'unité du Parti est maintenue. Ce
programme n'est
d'ailleurs pas sans nuance malgré son orthodoxie marxiste
apparente.
Alors que les syndicats sont associés à l'effort
de
guerre (loi de 1916 sur le service patriotique) et que la plupart
des cadres du SPD se montrent bellicites et patriotes, une
minorité révolutionnaire refuse la guerre et
souhaite profiter des circonstances
pour faire la révolution : ce sont les
Spartakistes, qui,
encouragés par le succès de la
révolution russe de
1917, proclament la république socialiste allemande en 1918
et
fondent le Parti Communiste (KPD). Mais la révolte est
noyée dans le sang par le gouvernement provisoire
dirigé
par le SPD (Ebert) et les milices de droite (corps francs)
paradoxalement
alliés contre les Spartakistes (dont les chefs, Rosa
Luxemburg
et Karl Liebknecht, sont partisans comme Lénine d'une
révolution radicale pour mettre à bas le
capitalisme mais
désireux de s'appuyer sur les masses et non, comme les
Bolchéviques, sur une petite armée
secrète, sont
assassinés).
C2 - La République de
Weimar (1918 - 1933) : l'impossible rapprochement.
La République démocratique censée
succéder
heureusement au
"Kaiserreich" est impopulaire car elle naît dans la
défaite, et rompt
délibérément avec
l'histoire allemande en délaissant Berlin (symbole du
militarisme Prussien mais aussi, paradoxalement, ville "rouge") avant
de s'engluer dans
la crise économique après le retrait des capitaux
états-uniens en 1929. Le SPD gouverne ou plus souvent se
contente de soutenir un gouvernement sans y participer, vivotant au
sein de la "coalition de
Weimar", hétéroclite - et comprenant notamment le zentrum
catholique et modéré - tandis que le KPD milite
contre le
régime parlementaire, comme l'extrême-droite par
ailleurs, et pour des
motifs opposés. Communistes et Socialistes
demeurent par conséquent
définitivement
irréconciliables
: si le SPD au pouvoir dans les premiers mois de la
République
crée un Ministère du Travail (en 1919)
l'Etat
légifère peu en ce domaine, favorisant au
contraire
concertation et conventions collectives, et s'accommodant de facto
du
capitalisme tout en encourageant la co-participation (ou cogestion)
syndicale. Le SPD contrôle d'ailleurs une série de
syndicats, dont le très puissant DMV (syndicat des
métallurgistes, premier de tous les syndicats allemands
depuis
sa fondation en 1891 aux années Trente et à
l'origine de
l'actuel IG Metall) et milite pour la réforme du
capitalisme. Le
KPD, résolument révolutionnaire,
est mis en tutelle par Moscou : Staline et l'Internationale Communiste
l'affaiblissent involontairement en lui imposant une organisation en
cellules au
niveau des entreprises (1925) puis en l'invitant à pratiquer
la
lutte "classe contre classe" (1928) qui empêche l'union des
gauches - le SPD étant stigmatisé comme le parti
des
social-traîtres - face au péril nationaliste.
Même la mobilisation de ses milices dans les combats de rue
contre les SA dessert finalement le KPD, qui fait davantage peur aux
Bourgeois que les nationaux-socialistes. Après 1933,
l'échec du KPD provoquera un changement de
stratégie des
Partis Communistes dans les autres pays européens (tactique
de
"Fronts
Populaires" et slogan de la "main tendue").
Lundi 9
décembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 50
LE CONTEXTE DE
L'APRES GUERRE
Gouvernement
commun de l'Allemagne mis en oeuvre en 1945(Yalta) mais 4 secteurs
d'occupation (Postdam).
Création de la Bizone par les
Anglo-Saxons en 1946, annonciatrice de la "déchirure" de
1947-48
(Trizone, blocus de Berlin).
RFA puis RDA
proclamées en 1949, anomalie de la situaion berlinoise
(mais
pas de mur avant... 1961 !)
Dès
1953, émeutes ouvrières (!) contre le
régime
pro-soviétique à l'Est, atlantisme des Sociaux
Démocrates à l'Ouest
COURS
D - De 1945
à nos jours : Une Allemagne divisée puis
réunifiée, mais deux gauches toujours
très hostiles l'une envers l'autre
D1 - 1945 - 1949 : La résurrection des partis politiques et
des syndicats
SPD et KPD sont restaurés mais le KPD
absorbe les Socialistes
dans la zone Soviétique, tandis que le SPD et la CDU
deviennent
les deux forces principales à l'Ouest (bizone puis trizone :
proclamation de la RFA en 1949). Progressivement, le SPD va
accepter le "modèle rhénan" (mis
en oeuvre
initialement par les Chrétiens-démocrates) qui,
grâce à ce consensus, s'implantera
durablement en
Allemagne occidentale.
Regroupés dès 1892 dans une grande centrale
syndicale les
organisations de travailleurs de Gauche refondent leur unité
en
1919 (création par le congrès de Nuremberg de l'
ADGB qui
compte trois millions d'adhérents face à une
centrale
conservatrice marginalisée, la DGB). Mais le
IIIème Reich
supprime très vite tous les syndicats (même le NBO
d'inspiration nazie, fondu dès 1935 dans le Front du Travail
!).
La refondation intervient à l'Ouest entre 1947 et 1949
(fusion
au congrès de Münich des syndicats de RFA en une
nouvelle
DGB liée au SPD) tandis que le régime
communiste
organise dès 1946 une FGDB.
D2
- 1949 -
1990 : L'impact de la Guerre Froide A l'Ouest :
Marginalisation relative du SPD jusqu'à son ralliement au
capitalisme (Congrès de Bad Godesberg en 1959). Victoire
électorale de 69 et présence à la
chancellerie
jusqu'en 1982 : Willy Brandt et Helmut Schmidt (l'Ostpolitik puis le
rapprochement avec la France). Réformisme et anticommunisme
réaffirmé du SPD, consensus avec les
Chrétiens-Démocrates sur "l'économie
sociale de
marché".....
A l'Est : Fusion du SPD est-allemand dans le KPD et
fondation
du SED
(tactique du salami). Mais échec rapide de la RDA (dictature
du
parti unique rejetée par les ouvriers Berlinois le 17 juin
1953)
et solution désespérée du "mur de la
Honte"
construit en 1961 pour "sauver" le régime socialiste.
Vocabulaire : L'Ostalgie
Pour réviser le
chapitre : voir la fiche de révision p 151
ou s'inspirer de la rubrique "objectif bac" pp 154 à 157
Jeudi 12 décembre [14 h - 14 h
55 ]
PLAN
ETUDE CRITIQUE DE DEUX DOCUMENTS
Le Congrès de Bad Godesberg
Exercice d'après
les documents 2 page 144 et 3 page 145
Nouvelle charte fondatrice
(après Gotha
et
Erfurt). Rupture définitive avec le Communisme
perçu
comme une menace pour la Liberté. Les
années 50 sont
marquées par l'agressivité (second blocus de
Berlin en
1958) et les succès de
l'URSS (Spoutnik, 1957)
mais aussi par
l'échec de la RDA,
ce qui provoque
l'affermissement de l'alliance de la RFA avec l'Ouest (dont le maire
est Willy Brandt). Le SPD devient ouvertement atlantiste, rompt avec le
Marxisme, et se rallie à
l'économie sociale de marché (consensus avec la
CDU sur
la "cogestion")
Jeudi
12 décembre [14 h 55 - 15
h 50]
Réunification
allemande en 1989
(par le chancelier
chrétien-démocrate Helmut Kohl) mais
division
maintenue du
Socialisme allemand.
Mise en diffculté en 2017 (suite à sa gestion de
"la crise migratoire" et à la montée d'une droite
radicale, l'Afd) Angela Merkel sollicite à nouveau l'aide du
SPD
pour gouverner après l'échex de ses
négociations avec les Verts et le FDP,
irréconciliables.
La "gauche de gouvernement" allemande (autrement dit le SDP) accepte de
la soutenir au début de 2018 et obtient
d'importants ministères (dont celui des Finances) mais la
base approuve difficilement cette participation et le parti
s'effondre aux européennes de 2019 (16% des voix). S'agit-il
d'une tendance structurelle ou d'un mauvais score ponctuel ?
COURS
D3 - Depuis
1990 :
L'impossible réunification du socialisme allemand Le
SPD, qui ne parle plus guère que
de
"social-démocratie" (entendue comme un
réformisme social non marxiste) effectue un virage
libéral
remarqué sous le
chancelier Schröder. Ce dernier, vainqueur de Helmut Kohl en
1998
et réélu en 2002, gouverne avec les Ecologistes
(comme il
l'avait fait auparavant au niveau régional en Basse-Saxe) et
s'oppose à la guerre en Irak voulue par George W Bush. Il
prend
aussi la décision de sortir du nucléaire
à
l'horizon 2020 et assainit les comptes publics et les
régimes de
retraite. Mais il ne parvient pas à
fédérer toute la gauche, notamment dans les
"nouveaux
länder" (ex RDA) alors
que la CDU s'y implante largement (Madame Merkel, nouveau leader de
cette formation vient elle-même de l'Est). L'ancien
parti unique
SED survit par ailleurs sous le nom de PDS et s'implante
à
l'Ouest, puis intègre la coalition
"Die Linke" constituée
sous l'impulsion d'Oskar Lafontaine, transfuge du SPD qu'il juge trop
"à droite" compte tenu que la réforme de
l'impôt et
la politique générale du gouvernement rouge-vert
(l'Agenda 2010 ou réformes Hartz visant
à rendre le
marché du travail plus flexible) tire les salaires vers le
bas
sans résorber le chômage et mécontetne
les
syndicats inquiets du démantélement de
"l'état-providence".. Nouveau
mouvement beaucoup plus radical que le SPD, "Die Linke" leconcurrence
sans jamais le
soutenir au second tour, contrairement aux usages français -
où la bipolarité Droite/Gauche assure
encore (avant 2017) au PS les
voix du PCF ou de la Gauche "dure" pour combattre le camp du
Centre-Droit. Constatant l'affaiblissement du SPD, le chancelier
réformiste (taxé de libéral par ses
détracteurs) provoque des élections
anticipées en
2005, qu'il perd de justesse.... Le SPD, second mouvement
politique du pays est en effet au coude à coude
avec la
coalition CDU-CSU mais ne peut gouverner en raison du bon
score
de la Gauche radicale (près de 9% des voix).
Schröder
tergiverse puisaccepte de se retirer du pouvoir. Mme Merkel formant une
grosse coalition incluant le SPD.
La
collaboration des Socialistes au gouvernement de Mme Merkel leur
coûte très cher puisqu'ils n'obtiennent plus que
23% des
voix en 2009, sans que la Gauche radicale en ait beaucoup
profité. La Droite modére gouverne quelques temps
avec le
petit Parti Libéral FDP mais l'état subventionne
le
chômage partiel pour éviter les licenciements
massifs
durant la crise financière, maintenant le chômage
à
un niveau modéré (7%). Le SPD (revenu
à 25 % des
voix et indispensable à Mme Merkel du fait de
l'élimination du FDP) accepte de reformer une
grande
coalition en 2013 et obtient en échange l'instauration d'un
salaire minimum horaire fédéral, la
possibilité
de partir à la retraite à 63 ans, la promesse
d'une
modération de l'impôt et de la
réalisation de
grands travaux d'infrastructure. Ces conditions ont
été
présentées aux adhérents
sociaux-démocrates et acceptées par eux
(à
76%).
Jeudi 19 décembre [14 h - 15 h
50]
DEVOIR SURVEILLE n°1
- DS1HG Deux
études de document sur le mouvement ouvrier Allemand OU une
composition et un croquis sur la mondialisation
VACANCES DE FIN D'ANNÉE DU 20 DECEMBRE AU 4 JANVIER
Lundi 6 janvier [13 h 10 - 14
h 05] Semaine 2
Tableau
de la presse quotidienne en
1912 :
document 2 page 160 (prépondérance en nombre des
journaux
d'opinion, mais plus forte diffusion de la presse d'information, se
présentant comme "objective" et plus consensuelle).
Premier
éditorial du "Canard" : page 365
2 –
Médias et opinion publique dans les grandes crises
politiques contemporaines en France
COURS INTRODUCTION
ET
REFORMULATION
Ambiguïtés et décryptage de la
terminologie.
Rôle
particulier de la
France dans l'Histoire de la presse mondiale Le
mot
français "media" dérive d'une formulation
anglaise (mass meia)
tendant à souligner le rôle de "courroie de
transmission"
des organes d'information et de communication modernes, dont on peut
douter que, s'adressant au plus grand nombre, ils soient objectifs.
Ayant pour priorité le divertissement du public, les
médias délivreraient une information de moins
bonne
qualité que celle délivrée
par des organes ne
s'adressant
qu'à des élites (citoyens
éduqués et on
"masses") ? La première préoccupation
du
média est en effet la recherche de l'audience la plus vaste
possible, au risque de flatter le lectorat ou de renforcer ses
préjugés....
Le "quatrième pouvoir",
celui des médias, est censé
être un
contre-pouvoir susceptible de défendre les citoyens des abus
commis par les pouvoirs politique et économique. Mais on
peut
aussi accuser les médias de manipuler l'opinion (thèse complotiste).
Dans les faits, des "affaires" gênantes pour les
autorités
en place sont fréquemment
révélées par
la presse (L'existence du compte en Suisse du ministre Cahuzac, d'abord
mis en cause par Mediapart ou le Canard
Enchaîné)
et le respect de la vie privée est de moins en moins
automatique... mais, sur certains sujets, l'unanimisme
des éditorialistes est très
critiqué -
thème de la '"pensée unique" (agité
notamment
à propos de la campagne du référendum
sur le
Traité Européen).
Jeudi 9 janvier [14
h - 14 h 55]
La
question du
Pluralisme et l'importance de la presse
régionale : carte page 161
"Le
canard enchaîné" d'après sa couverture
de
l'affaire
Stavisky (document 1 page 166). La
mort de cet
escroc est l'un des
prétextes aux manifestations du 6 février..
Etude
de deux documents,
n°4 page 167
PLAN
A–
La Presse
d'information, une histoire récente... et très
française A1
Rôle
particulier de la France dans le développement initial des
médias :
Le "Petit Parisien" est, malgré le grand
foisonnement des titres paraissant dans la capitale, le
premier
quotidien au monde à l'aube du XXème
Siècle,
tiré à plus de deux millions
d'exemplaires pendant
la guerre 1914-1918 ! Le cinématographe est
inventé
à Paris par les frères Lumière en
1894. Les
sociétés Pathé et Gaumont, notamment,
rivalisent
bientôt dans la confection d'Actualités en images
et
proposent dès 1909 des magazines d'information
hebdomadaires...
Dès 1915 est fondé un journal satirique
contournant la
censure et révélant les "scoops" ne pouvant
être
publiés dans la presse ordinaire.
Une charte de déontologie des journalistes
français est
élaborée dès 1918 : elle
évoque le secret
professionnel, est révisée en 1938 et inspire la
convention européenne de 1971 (dite de Münich) . La
version
de 2011 mentionne le devoir de protection des sources mais autorise le
journaliste à invoquer des titres imaginaires pour
enquêter.
A2 Trois phases dans
l'essor des médias populaires (neutres ou
"consensuels")
B– La
liberté de
la presse : un emblème républicain B1
- La Loi de 1881et la fin (définitive ?) de la
censure.
Lundi 13 janvier [13 h 10 - 14
h 05]
Semaine 3
PLAN
B2
- Une presse engagée : l'exemple de l'affaire Dreyfus
B3 - Une presse militante :
l'exemple du 6 février 34
Jeudi 16 janvier [14 h - 14 h
55]
C
- Les
Médias
dans la guerre : une presse de propagande
D -
De nouveaux acteurs et un nouveau type de crises : des ruptures
favorisées par l'épanouissement de la
"société de l'information"
D1 RUPTURES TECHNOLOGIQUES
D2 CHRONOLOGIE DES CRISES DE LA SOCIÉTÉ DE
L'INFORMATION
14,0
Quatorze heures (dont
évaluation : 2)
Lundi 20 janvier [13 h 10 - 14
h 05]
Semaine 4
RÉVISIONS
POUR LE
BACCALAURÉAT BLANC
MÉTHODE DE LA COMPOSITION Trois
sujets
1.Les Etats-Unis dans lemonde depuis 1945
2.Les médias dans les crises de la France Contemporaine
3.La mondialisation : pôles, acteurs et flux RÉDACTION
DES
INTRODUCTIONS DES TROIS DEVOIRS
Jeudi 23 janvier [14 h - 14 h
55]
PLANS DES
DÉVELOPPEMENTS ET RÉDACTION DES CONCLUSIONS RÉVISIONS
POUR LE
BACCALAURÉAT BLANC
MÉTHODE DE L'ÉTUDE DE DOCUMENT(S)
2,0
Deux heures de
méthodologie (préparation au
Baccalauréat)
CHAPITRE
IV
QUAND
LA CHINE S'EST ÉVEILLEE :
La RPC depuis 1949, de l'empire du Milieu à la
première
des puissances ascendantes du monde, challenger des Etats-Unis
CHAPITRE SUIVANT
LE MONDE SELON XI JINPING
UN
ITINERAIRE MARQUÉ PAR LE MAOÏSME UNE
VISION A LONG TERME DE CE QUE DOIT ÊTRE LE RÔLE
DE LA CHINE
Jeudi 23 janvier [14 h - 14 h
55]
COURS
Film
INTRODUCTION : LA
CHINE, PUISSANCE DU XXIème SIÈCLE
Si les autorités de la RPC parlent toujours de son
"'émergence
pacifique"
(Hu Jin Tao, 2003) et adoptent un profil encore modeste à
l'ONU ; se gardant bien d'entrer en conflit ouvert avec
l'Occident
(le principal
client du pays) la Chine manifeste depuis 2008 (l'année des
JO
de
Pékin) des ambitions nouvelles (soutien à
Khadafi avant sa chute, puis au
régime syrien, effort considérable dans le
domaine du
nucléaire, de la marine.. et de l'espace ! et second budget
militaire mondial). Les investissements prévus pour ses
nouvelles
routes de la soie ont un impact important sur les continents
européen et asiatique, et la Chine a des ambitions en Mer de
Chine méridionale et en Afrique, dont elle ne se cache
guère (don de son siège à l'OUA,
implantation
d'une base navale à Djibouti). Ce n'est plus un pays
émergent comme les autres, même si elle
répugne
à le concéder et à renoncer au statut
de Pays en
Développement, dont le synamisme commercial est
favorisé par les règles de l'OMC
(obsolètes car non révisées depuis
1994).
Lundi 27 janvier [13 h 10 - 14
h 05]
COURS
Bande-annonce du Film : la
canonnière du Yang-Tse Le
versant militaire de
la politique de
la porte ouverte, une
doctine économique originale mais un impéralisme
états-unien par ailleurs assez typique
des empiétements des puissances industrielels à
"l'ère des traités inégaux"
(rappels sur la
période
précédant 1949)
Si les Etats-Unis pratiquent la politique "de la porte ouverte" au
contraire des autres puissances coloniales qui se partagent la Chine
en obtenant du gouvernement l'exclusivité de la
construction des lignes de chemins de fer et le monopole du commerce
dans certaines régions, et si le leader de la
révolution
républicaine, Sun yat Sen, admire la civilisation des
Etats-Unis
(il a été en partie élevé
à
Hawaï) l'Amérique est, comme le Japon, la Russie et
les
puissances occidentales perçue comme un agresseur
qui a
imposé au pays des "Traités inégaux"
et tenter de
diffuser ses valeurs au détriment du
génie national...
Tout
au long des XIXème et XXème
Siècles, la Chine est en effet
la proie des impérialismes
européens et japonais (elle subit des amputations
territoriales,
doit accepter l'implantation de
"concessions" sur le littoral, supporter des interventions militaires
et le partage du
pays en zones d'influence). Le régime impérial
s'effondre en 1911, mais la jeune République chinoise,
malgré les
efforts de Sun Yat Sen, ne peut restaurer la pleine
souveraineté
de l'Etat : les anciennes possessions allemandes sont
transférées au Japon en 1919, des "seigneurs de
la
guerre" s'érigent en potentats
locaux, et un puissant parti communiste se développe, qui
organise des
soulévements et des guérillas Le Guomindang
(Parti Nationaliste) qui l'a d'abord combattu, s'en rapproche cependant
pour lutter contre les Nippons ; le Japon
entreprend en effet, carrément, de conquérir le
pays
à partir
de 1931 (date de l'invasion de la Mandchourie et de l'installation d'un
état
fantoche, le Mandchoukouo, où règne Pou-Yi,
héritier de la dynastie impériale
déchue).
Le
sentiment des
Chinois aux XXème et XXIème siècles
est bien
qu'ils ont une revanche à prendre, même si
l'abaissement
de la Chine est vue comme une parenthèse, une anomalie
historique, et que la Chine ne se voit pas forcément en
puissance hégémonique planétaire. La
guerre civile
qui s'ouvre avec la défaite japonaise conduit à
la
formation de deux états chinois concurrents : la RPC
proclamée à Pékin par Mao, devenu le
chef
incontesté du PCC après avoir organisé
la "longue
marche" et la chine "de Formose (Taiwan) où se replie le
gouvernement nationaliste de Tchang Kai Tchek.
Après Sun Yat Sen, deux grands hommes ont
façonné
la Chine continentale : Mao (jusqu'en 76) a fait triompher un
communisme original, après s'être
appuyé" sur les
masses rurales pourprendre le pouvoir, a doté son pays de la
bombe atomique et en a fait l'un des champions du Tiers Monde
puis Deng, aui a dirigé puis inspiré la
modernisation économique du pays et en a fait une puissance
majeure. Xi aspire depuis 2008 à devenir le
troisième grand dirigeant de la RPC, son objectif est d'en
faire
une superpuissance militaire à l'horizon du
siècle (2049)
: il rompt délibérément avec la
modestie des
ambitions globales affichées par ses
pédécesseurs.
Jeudi 30 janvier [14 h - 14 h
55]
Semaine
5
Les
Sovétiques sont, dès les années 60,
des
adversaires aux yeux des Chinois car moult litiges
frontaliers
les opposent. Les Communistes chinois accusent par ailleurs
les
Soviétiques de mollesse face aux
Etats-Unis, notamment durant la
Guerre de Corée, comme ils dénoncent
"le
déviationnisme" que représente pour la
RPC la
rupture avec
le Stalinisme.
Mais si la Chine de Mao s'éloigne de Moscou elle ne s'ouvre
pas pour autant à
l'Occident : elle s'impose comme puissance politique, reconnue
dès 1964 par la France, puis, dans les années 70
par
Nixon et l'ONU, mais sans cesser de se réclamer du
socialisme ni sortir du
sous-développement
1 - La Chine de
Mao : un acteur important des relations
internationales... mais un pays pauvre
(1949 -1976)
COURS Deux phases : alignement
initial sur l'URSS puis "divorce" et tentative pour exercer une
influence sur le monde en développement
A - Le pari intiial d'une
alliance avec la Russie soviétique
*
Mao a l'ambition en 1949 de refaire de la Chine une puissance, et mise
tant sur
des moyens militaires et politiques qu'économiques. Il veut
liquider tous les vestiges des "traités
inégaux" et s'empare du Tibet, fait occuper des territoires
frontaliers revendiqués par l'Inde. La RPC prend parti
contre cette dernière et pour le Pakistan dans le conflit
portant sur le Cachemire, et tente de mettre la main sur Formose/Taiwan
où s'est replié le gouvernement de la Chine
"nationaliste" dirigé par Tchang Kai Chek (et
protégé militairement par les
Etats-Unis).
*Mao s'appuie
d'abord sur l'URSS de Staline, qui équipe son
armée et l'aide à développer une
industrie lourde, lui prête des dollars (sic) et
organise un développement sur la base de plans
quinquennaux ; mais la
critique du Stalinisme par Khrouchtchev et les dirigeants de
l'URSS l'irrite (c'est "la deuxième mort de Staline" en
1956) et le conduit à prendre ses distances avec Moscou .
Dénonçant la mollesse du Kremlin face au "tigre
de
papier" que serait les Etats-Unis, Mao Zedong, paré
du titre
de "grand timonier" diffuse son "petit livre rouge"
auprès
de la jeunesse chinoise et encourage à son profit
un culte
de la personnalité délirant. Il refuse
l'idée
d'une coexistence pacifique avec le capitalisme, dénonce
l'hétérodoxie des Soviétiques
(taxés de "révisionnistes")
et décide de se doter d'une force atomique
indépendante,
malgré l'opposition de l'URSS.
Finalement, Moscou décide de retirer ses techniciens et de
cesser tout soutien à la RPC à
l'été 60.
B
- L'ascension au rang de puissance militaire de premier ordre et la
dérive autocratique du pouvoir (malgré des
désastres intérieurs dissimulés)
*
Si Mao parvient
à incarner une voie originale (le PCC rompt
défintivement
tout lien avec le parti communistes soviétique en
1964) et
à faire de la Chine une grande
puissance militaire (qui fait exploser sa première bombe
atomique la même année) il
échoue
totalement
sur le plan
économique ("Le Grand Bond en Avant" initié en
1958 est,
en effet, un terrible échec, qui débouche sur une
famine, longtemps dissimulée, mais dont on estime
aujourd'hui qu'elle aurait
fait 30 à 50 millions de morts). Pour garder le
contrôle
de la
situation , le dictateur doit s'appuyer alternativement sur le parti et
l'armée, puis, quand les cadres manifestent l'intention de
réduire son influence,
déchaîner les jeunes
embrigadés dans les "Gardes Rouges" contre les
élites et
leurs aînés ; c'est la Révolution
Culturelle de 1966.
Jeudi 30 janvier [14 h 55 - 15
h 50]
COURS
C - Une absence de perspective démocratique
Les 4
modernisations sont le programme de Deng, formulé
dès
1975 par Zhou en Lai. Il s'agit de transformer l'industrie,
l'agriculture, les sciences et technologies mais encore la
défense.
L'arrestation en 1979 de Wei Jingshen, auteur d'un manifeste
sur la
Cinquème modernisation attendue par le peuple (la
démocratisation) publié en 1978 et le transfert
du "mur de
la démocratie" (lieu d'affichage des dazibaos) loin de Tien
An Men, vers un parc public payant,
montrent l'intention du régime de conserver un
fonctionnement
très autoritaire, ce qui déçoit
à la fois
les intellectuels Chinois et l'opinion internationale (notamment aux
Etats-Unis)
2 -La Chine de Deng
(1976-1997) : le développement fulgurant
d'une nouvelle économie-monde
Comme dirigeant (jusqu'en 1989) ou en tant qu'inspirateur
(jusqu'à sa mort survenue en 1997) des réformes
engagées par ses successeurs, Deng Xiaoping est reconnu
comme
l'éatisan de la réussite chinoise A
- Un
révisionnisme économique complet sans rupture
politique
: Deng
Xiaoping et "le Socialisme aux couleurs de la Chine" Les
"Quatre
modernisations" annoncées dès 1975 par Zhou En
Lai sont
mises en oeuvre
après la mort du "Grand Timonier" l'année
suivante, et une fois assurée l'élimination de la
"bande
des quatre" (radicale, comprenant la propre veuve de Mao et hostile
à l'introduction du capitalisme) sous l'impulsion de Deng
Xiaoping, nouveau leader et principal artisan de l'émergence
de
la Chine. Des ZES dont créées (SHENZEN, etc) et
une ouverture progressive à
la mondialisation s'opère (Deng prétend renouer
avec la
"porte ouverte" prônée jadis pas les Etats-Unis,
mais les premiers investisseurs sont des Asiatiques, notamment
des
Hong
Kongais et des Chinois de la diaspora, puis les Japonais... qui
délocalisent parmi les premiers). La situation
économique
s'améliore très notablement mais les relations
demeurent
compliquées avec les
autres nations d'Asie ("punition" infligée au Vietnam en
1979
après qu'il ait envahi le Cambodge et renversé le
régime des Khmers Rouges, combat de 1984 contre ce
même
pays). Et la répression des mouvements
démocratiques
ne
faiblit pas : massacre de la place Tien An Men en 1989.
B -
Un
décollage spectaculaire donnant au pays les moyens d'une
influence globale :
une politique de prestige
affirmée, ainsi que la volonté de dominer la
région asiatique La
chine devient en 35 ans le premier exportateur mondial tout en
protégeant son marché intérieur (joint ventures
imposés, transferts de technologie profitables comme dans le
cas
des TGV développés à partir de
modèles
allemands et nippons)..
Ses épargnants achètent aujourd'hui des
quantités
énormes de bons du Trésor
états-uniens, devenant
les principaux détenteurs de la dette publique
américaine
(ce rôle était autrefois dévolu au
Japon) et ses
FTN se montrent de plus en plus entreprenantes (Peugeot en partie
racheté par Dongfeng).
La Chine récupère Hong Kong, ancienne colonie
britannique (1997) puis Macao, territoire portuguais
(1999) ;
elle organise expositions universelles et jeux olympiques,
manie
la
diplomatie du chéquier en Afrique (elle a construit
à ses
frais, par exemple, le nouveau siège de l'OUA
à
Addis-Abbeba), et se lance dans la course
à l'espace tout en renforçant ses forces
armées...
Elle serait devenue la première
économie mondiale dès 2016, selon l'OCDE.
Mais la
société civile
semble encore devoir attendre "la cinquième modernisation"
(la
démocratisation) et la population du pays reste
globalement
pauvre ; son industrialisation massive crée en outre une
situation de
"crise écologique".
C - Le "rêve chinois" : la justification du leadership du
Président Xi Le
"coup d'état "soft de 2018 permet au Président
Chinois de se proclamer "Président à vie". Même
Mao Zedong ou Deng Xiaoping n'avaient pas
disposé d'un tel pouvoir avant lui.
Il est désigné dirigeant du parti puis comme chef
de
l'Etat en 2012. Comme Président de la République,
il
tente de donner au pouvoir communiste une nouvelle
légitimité d'essence nationaliste. A
l'ambition
révolutionnaire de Mao et à
l'élan
réformiste de Deng succède la promesse de devenir
en 2049
la première puissance mondiale : c'est "le
rêve
chinois" voulu par Xi Jinping, auteur notamment d'un livre-plaidoyer
intitulé : "sortir de la pauvreté". Pour certains
observatuers, la capacité du pouvoir à juguler
l'épidémie de corona virus intervenue en 2020
servira de
crash test au système.
3 -
Des
ambitions et des "routes de la soie" nouvelles... et
peut-être dangereuses
COURS
A
- Un
acteur de plus en plus résolu à recourir
à la force pour imposer ses vues à ses voisins La
Chine du XXIème siècle entend
contrôler elle-même les routes
maritimes ( dont
dépendent ses importations et ses exportations
(stratégie dite "du collier de perles") et, pour
atteindre cet objectif, elle développe sa flotte
et ses
forces aéronavales : ce souci (sans doute
légitime) est
pourtant perçu avec méfiance par les Etats-Unis.
Ceux-ci
ne voient pas non plus d'un bon oeil le rapprochement de
Pékin
et Moscou (dans le cadre de l'OCS, Organisation de
Coopération
de Shangai : un forum informel devenu une association eurasiatique en
2001).
En outre, les revendications territoriales de la RPC (confins indiens,
îles Paracels et Spratleys, Taïwan, etc.) sans
parler de la
situation au Tibet, sont source de tensions régionales : la
rivalité avec le Japon se durcit, le soutien à la
Corée du Nord est décrié et
l'intransigeance
chinoise (revendication sur toute la Mer de Chine
Méridionale
dessinant une "langue de boeuf") incite paradoxalement les
pays
voisins à
internationaliser leurs querelles avec la RPC en réclamant
l'arbitrage de l'ONU ou le soutien militaire des Etats-Unis, voire du
Japon.
B -
Une
posture pourtant demeurée longtemps prudente Mais
la RPC parle longtemps de son "'émergence
pacifique"
(Hu Jin Tao, 2003) et adopte un profil encore modeste à
l'ONU ;
elle
se garde bien d'entrer en conflit ouvert avec l'Occident (son principal
client) tout en manifestant depuis 2008 (l'année des JO de
Pékin) des ambitions nouvelles (soutien à
Khadafi avant sa chute, puis au
régime syrien, effort considérable dans le
domaine du
nucléaire, de la marine.. et de l'espace ! et second budget
militaire mondial). Les investissements prévus pour ses
nouvelles
routes de la soie (misesen aoeuvre par le Président Xi) ont
un
impact important sur les continents
européen et asiatique mais sont
présentés comme un
effort "pacifique" d'étendre la
prospérité au
monde entier.
SYNTHESE
6
LES LEADERS DU PARTI COMMUNISTE
CHINOIS
DEPUIS 1949
Trois
présidents du COMITE CENTRAL>>
(Jusqu'en
1982, où ce poste est supprimé, alors que celui
de
Secrétaire Général,
désormais occupé par le chef du Parti, est
maintenu)
puis quatre secrétaires généraux
successifs
<<
1 ZHAO ZIYANG 1987/1989
2 JIANG ZHEMIN 1989/2002
3 HU JINTAO 2002/2012
4 XI JINPING dep
Hu Yaobang,
représentant l'aile la plus réformatrice du PCC,
président
(jusqu'en 1982) puis secrétaire
général du
comité central, est contraint à la
démission
en 1986. Son décès - en 1989 - est
indirectement
à l'origine des
manifestations étudiantes en faveur de la
démocratie
réprimées sur la
Place Tien An Men. Sa trajectoire personnelle (il est resté
membre du PCC entre 86 et 89) atteste le caracère
collégial et composite de la direction du Parti (et du
régime) jusqu'à Xi Jinping
Dans les faits, Mao
Zedong exerce l'influence
prépondérante juqu'à sa mort en 1976,
puis Deng Xiaoping
domine le comité central et inspire à partir de
1978 de nombreuses
réformes (les quatre modernisations) avant de se
retirer en 1989 (d'abord secrétaire
général du comité central du
PC entre 1956
et 1967 et "rescapé" de la Révolution Culturelle
ce
prétendu libéral a réprimé
dans le sang,
avec le premier ministre Li Peng, le mouvement étudiant mais
a
continué d'encourager les réformes
économiques
jusqu'à sa mort en 1997). L'actuel Président de
la
RPC, Xi Jinping, se
présente comme "le troisième grand homme" de
la Chine contemporaine (son prédécesseur Hu
Jintao
faisant rétrospectivement figure de Président de
transition mais conservant réseaux et influence).
9,0
Neuf heures (dont
évaluation : 4)
Pas
de cours à 14 H le 13/02 (conférence avec ELA)
CHAPITRE V
UNE
ZONE
DE CONFLICTUALITÉ:
LE MOYEN ORIENT
ET SES DÉCHIRURES
CHAPITRE SUIVANT
Jeudi 13 février [14 h 55 - 15
h 50] Semaine 5
COURS
Reformulation
Délimitation,
unité et diversité de la
région : un théâtre
d'opération délimités par les
Etats-Unis devenus
puissance mondiale (correspondant au Levant et au Proche-Orient des
géographes Français) une partie
seulement du "monde arabo-musulman", des populations et des religions
très diverses (Turcs, Iraniens, Arméniens et
Kurdes
ne sont pas des Arabes. Des enjeux (lieux saints, eau et
pétrole). Une
grande importance des deux guerres
mondiales : les frontières des états sont
héritées de la domination franco-anglaise suite
à
la disparition de l'Empire Ottoman.
A - Des
tensions avivées à partir de 1914 : la
"Révolution
arabe" instrumentalisée par la Grande-Bretagne, la
domination
ottomane et l'influence perse (peut-être
définitivement ?)
écartées et un "Foyer National Juif"
implanté en
Palestine
Début
du documentaire : Palestine, Histoire d'une Terre
Un
film Français, intéressant et bien
documenté, mais
qui a fait
polémique car il "fait l'impasse" sur l'histoire
des Juifs au Levant avant la fin du XIXème Siècle
et
présente les débuts d'Israël comme une
entreprise de
colonisation. Une présentation qui correspond en gros
à
la thèse palestinienne (Arabe) et a donc suscité
des
réserves.
SYNTHESE
7
Vers
1890 : on, compte 500 000 habitants en Palestine (un
petit territoire
sans
existence administrative de l'Empire Ottoman) dont 30 000 vivent
à
Jérusalem. Dans cette ville sacrée pour les trois
Religions du Livre, mais qui reste une grosse "bourgade", la
moitié des habitants sont des Juifs
(alors que les Juifs ne sont encore que 5% de la population totale du
pays).
85 % des "Palestiniens" de l'époque sont musulmans
(sunnites)
contre 10 % de
chrétiens (de diverses confessions) et 5%
d'israélites.
Tous sont
sujets du sultan de Constantinople, pratiquent l'Arabe et vivent dans
une société islamisée.
C'est dès avant la première guerre mondiale qu'un
journaliste, sujet de la monarchie austro-hongroise, Theodor Herzl ,
Juif de Budapest, s'émeut des conséquences de
l'Affaire
Dreyfus alors
que de nombreux massacres de juifs (les pogroms) sont commis en Europe
orientale et dans l'empire russe. Plutôt que d'opter pour
l'exil
en
Amérique ou la Révolution, le peuple juif doit,
selon
lui, devenir une
nation distincte dotée d'un état
indépendant. Il
fonde le "Sionisme", idéologie qui
soutient que la création d'un état Juif en
Palestine est
légitime (pour des raisons historiques et religieuses
puisque
c'est l'origine du Peuple Juif) et d'une organisation internationale
qui se
donne un délai de 50 ans pour parvenir
à
réaliser cet idéal.
Pendant la guerre, le Royaume-Uni fait trois promesses contradictoires.
Aux Arabes, il promet par la voix du colonel Laurence, espion et
agitateur, inspirateur de la révolte nationale arabe contre
les
Turcs, un grand royaume arabe unifié dont
la capitale
serait Damas et le titulaire un fils du Chérif de la Mecque
:
Fayçal, de la dynastie des Hachémites. Aux Juifs
(déclaration Balfour de 1917) un Foyer National en
Palestine.
Aux
Français (accords secrets Sykes-Picot de 1916) le partage du
Proche-Orient : les Britanniques prenant pour eux l'Irak et les
Français la Syrie).
LES
CONSEQUENCES DES DEUX GUERRES MONDIALES
ET DE LA GUERE FROIDE
AU MOYEN ORIENT
Dans les années 20,
des "Mandats" de la SDN légitiment l'instalation de la
France et
de la Grande-Bretgne qui procèdent à un premier
partage
pétrolier. La Turquie se replie sur l'Anatolie
malgré la
victoire du Kémalisme, et un simple rôle
d'état-tampon est dévolu à l'Iran,
marginalisé. Jusqu'en 1945, les
Britanniques dominent militairement et politiquement la
région mais la France a quelques solides points d'appui
périphériques (Djibouti, la Syrie et le Liban,
reçus en tant que
territoires sous mandat de la SDN. et une base navale à
Alexandrie). Un "Foyer
National Juif" est implanté en Palestine et se
développe dans "l'entre-deux guerres"
En apparence : il s'agit d'une réponse favorable
donnée
par le gouvernement britannique aux revendications Sionistes mais, en
fait, c'est plutôt du point de vue de Londres un biais pour
légitimer les prétentions du Royaume-Uni en
"Terre
Sainte", et un moyen de pression sur les Arabes. Les
colonisateurs européens jouent la carte de toutes les
minorités contre la masse pour trouver des soutiens locaux
(faveurs de la France aux Chrétiens du Liban, ou aux
Alaouites
de Syrie). Le raidissement britannique sur la question juive est
sensible après la répression de la "Grande
Révolte
Arabe" (1929-1936) : l'immigration juive est brutalement
freinée
puis interdite. Les
Etats-Unis cherchent à imposer leur tutelle après
1945 et font alliance avec les Seoud
L'Amérique soutient le régime mis en place par la
dynastie des Seoud, qui a évincé en 1932 la
famille des
chérifs de La Mecque (les Hachémites :
placés par
la suite par leurs protecteurs anglais sur les trônes d'Irak
et
de Jordanie) et renforce sa présence économique,
déjà très grande. L'Arabie Soudite,
qui fonde sa
légitimité sur
sa position de gardienne des lieux saints (La Mecque) et sur une
pratique très rigoriste de l'Islam : le Wahhabisme (une
branche de l'Islam sunnite paticuliérement radicale, qui
prône une intérprétation
littérale du Coran
et le retour aux sources pures des premiers
croyants (on parle de piétisme ou salafisme en Arabe)
est
"protégée" par l'Occident, comme aussi les
pétromonarchies "du Golfe" moyennant la garantie de fournir
un
pétrole à bon prix (accords du "Quincy"
négociés directement par Roosevelt en
1945). La Guerre Froide permet
à
l'URSS d'apparaître comme le soutien des états
arabes hostiles à
Israël L'Etat Juif, fondé en 1948 est
ouvertement
protégé par les Etats-Unis à partir de
1956. Mais
les
Soviétiques se rapprochent seulement des pays arabes
laïcs
(l'Egypte de Nasser, plus tard les régimes baasisites de
Syrie
ou d'Irak) et ne
profitent nullement de la montée de l' Islamisme. Au
contraire,
cette tendance conteste par les
armes leur intervention en Afghanistan ("coup de Kaboul" de
1979.. et
enlisement militaire jusqu'en 1989) et provoque par ailleurs la
révolution iranienne de 1979, très hostile aux
valeurs
occidentales et
au "Grand Satan" américain Le Djihadisme
est une forme de terrorisme se réclamant de l'Islam apparu
dans les années 80
Le néologisme est d'abord appliqué aux
combattants
musulmans en Afghanistan et ne fait pas d'emblée consensus
en
raison de
l'ambiguïté du mot Djihad, qui ne renvoie pas
forcément à la Guerre Sainte en Arabe, mais il
s'impose
à partir des attentats de 2011 (plus précis
qu'islamisme
radical et plus juste qu'intégrisme ou fondamentaliste voire
salafisme).
VOIR UN SCHEMA SUR L'HISTOIRE DU
MOYEN ORIENT :
VOIR
DEUX ETUDES DE DOC CORRIGEE DANS LE BLOG :
Jeudi 13 février [14 h - 15 h
50]
Semaine 6
Deux films
sur la prise
d'otages
à La Mecque:
et un site consacré
au même fait :
B - Le conflit
israélo-arabe, lontemps la principale querelle
régionale
(première partie d'une éventuelle composition :
1945 - 1979) voir :
chronologie
à gauche (et le documentaire : "Palestine, Histoire d'une
Terre")
C - L'année 1979 : un tournant au Moyen Orient (deuxième partie
d'une éventuelle composition)
Cinq
minutes d'explication :
EN IRAN Le
régime monarchique s'effondre
et l'ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en tant que "guide
suprême" de
la révolution islamique. Pour contenir les ambitions de
ce nouvel Iran (qui
convoite la direction des lieux saints au nom du Chiisme et incite au
séparatisme les 40% d'Irakiens d'obédience
chiite) on encourage le
dictateur irakien Saddam Hussein (ostensiblement laïc, et
perçu comme
un rempart arabe contre les Perses et les Religieux, mais est
soutenu
de facto par les régimes Sunnites) à
déclarer la guerre à la république
islamique
d'Iran. Il est notamment appuyé dans son effort de guerre
par l'URSS, la France et les
Etats-Unis ! Mais, face à une ennemi trois fois plus
peuplé, ses armées
s'enlisent dans un conflit sanglant, parfois qualifié de
"première"
guerre du Golfe (1980-1988) et conclu par une paix sans gloire ramenant
au statu quo ante.
SYNTHESE 8
1979 : UNE RUPTURE DECISIVE
Cette
année voit la collision de plusieurs
événements de grande portée :
En
mars, l'Egypte signe avec l'Etat juif et les Etats-Unis
Le premier
traité de paix israélo-arabe
qui
se heurte à l'opposition de nombreux pays arabes
(c'est
le "Front du refus")
ne
met pas fin au conflit mais isole diplomatiquement l'Egypte.
Sadate
doit réprime la Gauche nasserienne et s'entendre avec la
tendance islamiste (il exfiltre les membres de la branche la plus
radicale vers l'Aghanistan où ils participent à
la lutte
contre l'Armée Rouge)
En
Juillet, Saddam Hussein, dirigeant très influent au sein de
la dictature militaire au pouvoir depuis1968 et militant du
parti
Baas
(socialiste
et nationaliste panarabe)
devient
Président de la République. Il s'appuie dans les
faits sur la minorité Sunnite mais conserve à
l'état une forme laïque, acceptée par
les
Chrétiens mais contestée par les Chiites. Il
réprime le séparatisme Kurde et
développe
l'économie nationale grâce à une
industrie
pétrolière, florissante jusqu'à la
guerre qu'il
déclenche en septembre 1980 contre l'Iran pour le
contrôle
de régions frontalières, dont principalement le
Chatt-el-Arab, de peuplement arabe, et quelques îles.
1 En Février 1979, l'Ayatollah Khomainy revient
triomphalement
de son exil (en France) à Téhéran,
après la
fuite du Chah d'Iran. C'est la fondation d'une "république
islamique" expansionniste qui désigne les Etats-Unis comme
"le
grand satan" à combattre par tous les moyens et
prône la
nécessité d'unir tous les Musulmans pour
détruire
Israël. L'Occident perd un allié de poids
(notamment
la France, où le Chah avait massivement investi dans
l'industrie
nucléaire) et est traumatisé par les
méthodes
violentes de la révolution des Mollahs (qui, en
réalité, auront de la peine à peser
sur les masses
arabes sunnites) : oppression des femmes, exclues au nom de la pudeur
de la sphère publique et soumises aux exactions des gardiens
de
la Révolution, recours au Terrrorisme, prise en otage des
personnels de l'ambasade états-unienne, appels
récurents à la destruction de l'Etat
Hébreux, rixes et émeutes
systématiques de la part
des pélerins à La Mecque.
L'Iran
chiite fait
dès lors valoir sa légitimité
à garder les
lieux saints en lieu et place du régime saoudien
décrit
comme "corrompu" et incompétent, et,
malgré ses
appels à l'unité de l'Islam, entame une politique
régionale destinée à
accroître l'influence
des Chiites aux dépens des Sunnites en instrumentalisant
notamment la cause palestinienne. Le conflit entre les uns et les
autres semble dominer la scène régionale
aujourd'hui.
2 Le second choc pétrolier installe
définitivement le
monde dans un régime d'énergie chère
car le
pétrole, dont le prix avait déjà
triplé en
1973 (passant de 5 à 15 $ le baril) atteint 35 $ en mai
1979.
L'événement sert de détonateur (voire
de
prétexte) à la crise des économies
occidentales,
laquelle remet en cause le bon fonctionnement de
l'état-providence mis en place après 1945, et
enrichit
par ailleurs considérablement les monarchies du golfe.
Il donne
à long
terme beaucoup d'influence aux pays détenteurs de
pétrodollars (plus qu'au cartel de l'OPEP
lui-même, car
les intérêts de ses membres divergent trop
souvent) mais
permet paradoxalement d'élever le seuil de
rentabilité
permettant l'extraction des pétroles
non conventionnels
(gisements off shore puis, plus récemment, gaz de schiste).
3 Le Nationalisme Arabe est
discrédité aux yeux
des
opinions publiques moyen-orientales par la normalisation des rapports
entre l'Egypte et Israël. Anouar el Sadate (après
avoir
tenté de laver l'honeur des armées arabes par une
attaque-surprise dite Guerre du Kippour en 1973) a en effet
reconnu
implicitement l'Etat Juif dès 1977, en prononçant
cete année-là un
discours devant la knesset, puis a négocié sous
l'égide des Etats-Unis les accords de Camp David (1978)
à
la suite desquels se produit en 1979 la normalisation des rapports
entre les deux voisins. L'accord permet à l'Egypte de
recouvrer
le Sinai et de pouvoir compter sur l'aide américaine mais il
est
refusé par l'ensemble des états arabes (c'est "le
front
du refus") et par "la rue arabe" qui se scandalise de l'abandon de la
cause palestinienne et prête une oreille plus complaisante
aux
discours Islamistes, alors que le Panarabisme et les gouvernements
ostensiblement laïcs perdent en
crédibilité.
L'Egypte est
chassée pour un long moment de la Ligue Arabe et son
Président meurt assassiné en 1981, mais elle
reste
jusqu'à nos jours arrimée au camp occidental et
"en paix"
avec l'Etat Hébreux, au prix d'une répression des
oppositions politiques et notamment de celle des Frères
Musulmans, un mouvement né dans les
années Vingt et
devenu extrêmement populaire dans le pays, un temps parvenu
au
pouvoir grâce au Printemps arabe de 2011, mais vite
rejetté dans l'opposition par un coup d'état
militaire. Le réime iraninen se positionne comme le
meilleur défenseur de la cause Palestinienne.
4 La grande mosquée de La Mecque
est prise d'assaut le 20
novembre (premier jour de l'année 1400 dans le calendrier
musulman). Les insurgés sont plusieurs centaines, parmi
lesquels
nombre d'Iraniens mais aussi des Saoudiens et des Arabes de
diverses nationalités, qui désignent
l'un des leurs
(le chef d'une tribu du centre de la péninsule arabique,
ancien
membre de la garde royale et prédicateur
intransigeant)
comme
le
messie (Mahdi). Les autorités Saoudiennes ont beaucoup de
mal
à venir à bout des rebelles, qui se
réclament d'un
Sunnisme fondamentaliste hostile à la corruption des moeurs.
Le
Royaume bénéficie
à cette
occasion de l'aide de la France, qui fournit gaz et experts pour
prendre
laMosquée après l'échec de l'assaut en
force
tenté avec l'aide de conseillers
états-uniens.
Le
pouvoir
de la dynastie
des Saoud, qui a chassé par la force les Chérifs
de La
Mecque en 1924, se révèle fragile.
Quoiqu'elle se
réclame d'un Islam très rigoriste (le Wahhabisme)
la
monarchie est depuis lors contestée à la fois par
les
Chiites pro-Iraniens et par les Sunnistes puritains, qui lui
reprochent ses moeurs relâchées et une alliance
contre-nature avec l'Occident. Elle est très
dépendante
de l'appui des Oulémas et de la
complaisance ocidentale.
5 Les Soviétiques "envahissent" l'Afghanistan en
décembre. Il s'agit, pour l'armée rouge, de
sauver le
gouvernement de Kaboul, favorable à l'URSS mais
très
menacé. Les Etats-Unis, échaudés par
leurs
récents revers, redoutent une marche soviétique
vers les
mers chaudes et dénoncent avec virulence l'intervention. La
CIA
contibue activement à aider les rebelles Afghans, lourdemen,
armés (notamment de missiles Stinger susceptibles d'abattre
les
hélicoptères soviétiques) et souvent
animés
d'un grand zêle religieux.
La collusion
entre les
autorités d'Arabie Saoudite et des monarchies du Golfe,
d'une
part, les Etats-Unis, d'autre part, semble évidente dans le
financement des mouvements islamistes en Afghanistan. Pour Washington,
il s'agit de combattre le Communisme en soutenant les Musulmans
radicaux. Pour Riyad, d'exporter ses extrêmistes religieux en
faveur d'un Djihad lointain. L'opération débouche
sur la
victoire des Talibans en Afghanistan et la naissance d'un mouvement
"djihadiste" international structuré autour des
anciens
(cambattants arabes) d'Afghanistan : c'est Al Qaïda, qui
s'organise véritablement dans les
années 90 suite
à l'installation de camps militaires
américains
permanents en Arabie Saoudite et a l'originalité de
justifier le
Terrorisme et de prétendre s'attaquer" aux Juifs et aux
Croisés" en tout lieu dans le monde.
VACANCES D'HIVER DU 21 FÉVRIER AU 9 MARS
Lundi 9 mars [13 h 10 - 14
h 05]
AUJOURD'HUI
L'abandon des projets iranien et quatari de
gazoducs entre les gisements North Dome - South Pars
(20% des réserves mondiales connues en 2014) et la Turquie
et la Syrie est sinon la cause du moins l'un des signes des
tensions et influences opposées se manifestant dans la
région moyen-orientale.
Les sanctions décidées par les Etats-Unis
à
l'encontre de l'Iran ont en effet conduit dans un premier temps au
retrait du projet de tube entre le gisement South Pars et l'Europe via
la Turquie.
La Russie, gros fournisseur de gaz
à l'Europe,
s'opposant
à tout pipe line la mettant en concurrence avec les
fournisseurs
perse et qatari, a fait pression sur le régime Syrien pour
qu'il n'accepte pas le transit depuis la
frontière de
l'Irak vers la côte méditerranéenne ;
et
l'a
soutenu à partir de 2015 dans la guerre civile
née du
printemps arabe
de 2011.
L'ambition qatarie de contrarier le leadership de Ryad sur le
wahabbisme et de déployer une politique
étrangère originale pour se rapprocher de la
Turquie et
se montrer plus conciliant à l'égard de l'Iran,
rival
traditionnel de l'Arabie Saoudite, a provoqué une rupture
diplomatique avec ses voisins arabes ("crise du golfe" ouverte
en
2017).
D - L'émergence du
Djihadisme, les guerres du Golfe et la toute récente fin
apparente
de l'omnipotence des Etats-Unis (troisième partie
d'une éventuelle composition)
voir : les guerres du Golfe, à gauche
COURS
L'Amérique
fait le choix (Jimy Carter)
dès 1979, de "lâcher" le shah d'Iran puis
décide en
2003 (George W. Bush) d'éliminer Saddam Hussein, leader
laïc, enfin de ménager les
pétromonarchies tout en
favorisant l'élimination des régimes autoritaires
(chute
de Moubarak en Egypte, de Ben Ali en Tunisie, etc.) au risque de
favoriser un islamisme qu'elle pense pouvoir modérer
(exemple de
l'AKP d'Erdogan, perçu longtemps comme un allié
fiable).
Les résultats sont mauvais : c'est l'humiliation suble en
Iran
dès 79 (crise des otages de l'ambassade) puis
l'enlisement
en Irak aujourd'hui menacé de partition et très
instable
(comme la Libye après la chute de Khadafi !) et
l'expérience démocratique a tourné
court en
Egypte. Le dictateur syrien el-Assad a conservé le
pouvoir
grâce au soutien russe et à l'Iran, qui renforce
son
influence en soutenant les mouvances chiites (Hezbollah libanais).
Si les Etats-Unis
demeurent le garant de la sécurité dans
le Golfe et donc de l'approvisionnement pétrolier du monde,
l'embargo contre l'Iran est tourné , et leurs
alliés
régionaux doutent de la solidité future de leur
engagement à leurs côtés.
Jeudi 12 mars [14 h - 15 h
50]
CORRECTION
DU BACCALAURÉAT BLANC
6,0
Six heures (dont
évaluation : 4)
SUSPENSION DES COURS A PARTIR DU 16 MARS FERMETURE
DES ÉCOLES, COLLÈGES ET LYCÉES SUR DÉCISION
GOUVERNEMENTALE
eLearning / Apprentissage en ligne COURS
NUMÉRISÉ et EXERCICES
(Semaines 12 à 14 : cours à distance en
Géographie) CLIQUEZ SUR
LE POINT POUR TÉLÉCHARGER UN SUJET DE
BACCALAURÉAT A FAIRE DANS
LE CADRE DU FORMULAIRE n°2 A RENDRE LE 16 AVRIL (en Semaine 16) !
Pas de
télé-travail en semaine 15 si ce n'est la mise
à
jour de la trace écrite après la diffusion du
cours
encapsulé ci-dessous !
Publications
en Semaine 15
(Lancement du chapitre sur les échelles de gouvernement /
généralités) Du 6 au
12 avril, quatrième semaine de confinement
Attention : le formulaire à restituer est bien sûr
F2
(il n'existe pas de
formulaire n°3)
et le rendez-vous en ligne pour une
visio-conférence sera programmé Jeudi
(le Mercredi matin, il s'agira en effet d'inviter les TS)
Télé-enseignement [Exercice] FORMULAIRE
n°2 "PUISSANCE" à restituer
avant le 17 avril
CHAPITRE
III LES
ECHELLES DE
GOUVERNEMENT
EN FRANCE ET DANS LE MONDE
DEPUIS 1945
Publications
en Semaine 16
(le leadership) Du
13 au 17 avril, cinquième semaine de confinement
COURS EN LIGNE
résumé de la leçon du 6
Télé-enseignement [Trace
écrite] :
1 - La Gouvernance, une
notion complexe A - Le
Leadership La
personnalité
ou le groupe dirigeant (le leader) doit "incarner"
l'institution, et pour celà désigner des
objectifs
à long terme : ces "buts"
sont
ceux de la communauté administrée, qui
partage la "vision"
du leader, et se met en mouvement spontanément pour
atteindre ses objectifs...
B - La
Légitimité
La personnalité ou le
groupe dirigeant doit emporter l'adhésion des
administrés en faisant usage de l"autorité"
que lui confère sa légitimité.
La force de persuasion et le libre consentement lui donnent davantage
de
pouvoirs réels et d'influence que les moyens contraignants
dont
il est censé disposer. A l'échelle d'un pays,
cette autorité devrait procéder du
suffrage
universel. ; c'est la démocratie
qui fonde en effet la légitimité et permet que la
population ait
confiance dans le fonctionnement de l'Etat et la
sincérité du personnel politique.
C - La performance L'état (ou
l'institution) se doit d'être efficace. Cette
efficacité suppose l'existence d'une "culture des
résultats"
nécessaire pour répondre aux attentes des
gouvernés, lesquels attendent des résultats
visibles et
conformes à leur intérêt . La
gouvernance
(centrée sur la bonne administration plus que sur le bon
gouvernement proprement dit) doit aussi assurer la cohérence de l'action
publique : les
résultats doivent
être obtenus sans gaspillage des moyens (efficience)
grâce à un
"management" éclairé (plus souple, plus
éthique)
et à des compromis ("recherche
du consensus")
permettant à tous les acteurs d'intervenir de
manière convergente.
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE ] :
SYNTHÈSE
DES RÉSULTATS DU
TÉLÉ-ENSEIGNEMENT ENTRE MARS ET AVRIL
EN GÉOGRAPHIE
en TL1-ES2 pourcentage d'élèves
non évalués et considérés globalement comme
absents
21 % pourcentage d'élèves
peu évalués : un seul devoir rendu sur trois
évaluations proposées
38 % pourcentage
d'élèves pouvant avoir une moyenne durant la classe
à distance, car ayant rendu au moins deux
productions écrites
41 % répartition des notes entre 19,5 et 20 : six
élèves
entre 17 et 19,4 : six élèves
FORMULAIRE
n°2 "PUISSANCE"
(télé-conférence
n°4 : sur la fin de l'isolationnisme)
VACANCES DE PRINTEMPS DU
17 AVRIL AU 4 MAI reprise
du télé-enseignement en semaine 19, réouverture
éventuelle du Lycée à compter du 11
(à
confirmer) RENTRÉE
ÉVENTUELLE DIFFÉRÉE AU MOIS DE JUIN POUR LES LYCÉES
(ANNONCES DU 28 AVRIL)
Publications
en Semaine 19
(leçon sur les Etats-Unis entre 1917 à 1941, des
présidents face
à la guerre et à la paix) Du 4 au 10 mai
(huitième semaine de confinement)
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE ] :
(télé-conférence
n°5 : sur le leadership comparé de Wilson et Roosevelt et
les résultats des deux guerres mondiales)
(télé-conférence
n°6 : sur le gouvernance de la France depuis la Libération)
3 - Le système
politique de la France depuis 1946 : Un
état,
des gouvernements et une administration partagés
entre
conservation des héritages, désirs de
réforme et
contraintes extérieures
A - Un consensus initial sur le
recours au Dirigisme économique et une Reconstruction efficace, réussie...
par une
IVème République paradoxalement
décriée
(1946-1958)
B - Une crise de institutions
qui débouche sur la fondation d'une Vème
République semi-présidentielle atypique
: une régime hybride qui donne la primauté
à un exécutif bicéphale (1958-2018) B1 rappel sur les deux
modèles : parlementaire et
prédidentiel
B2 de Gaulle, fondateur de deux
républiques
B3 l'hypothèque algérienne
B4 de la constitution de Michel
Debré au Quinquennat C -
Une prétendue crise
de la représentation qui semble devenir plus
aigüe au XXIème siècle.
RETOUR EN CLASSE et PROJET EUROPEEN
Il serait utile de savoir
quel(le)s élèves sont intéressé(e)s par
l'éventualité d'un tournage du film "L'Arche" en
compagnie de Pauline Laplace, qui serait réalisé au
Lycée courant Juin et permettrait au partenariat
Erasmusplusanimals de déboucher sur une production finale
conforme au plan élaboré par les élèves
eux-mêmes.
Trop
peu d'élèves se sont connectés le 11 mai pour
réaliser une visioconférence interactive efficace.
On rappelle par ailleurs aux lycéen(ne)s les tâches qui
auraient du être implantées en fin d'année
dans le
cadre du projet E+A (Noah).
Publications
en Semaine 21
(la construction européenne) Du
18 au 24 mai (huitième semaine de classe à
distance)
Accès à la trace écrite : Un cours sur la
Gouvernance
(télé-conférence
n° 7 / sur la construction européenne)
4 - L'Europe et le monde, des
gouvernances impensables
A - Une gouvernance européenne illisible A1 Une
construction européenne hésitant entre
supranationalité et coopération intergouvernementale (fédéralisme
ou unionisme) A2 Succès,
crises et relance de l'intégration
occidentale entre 1957 et 1992 A3 Elargissements :
de la réunification continentale aux doutes
(Brexit, crise dite du COVID 19, etc.) B - Une gouvernance
économique mondiale impossible A1 Le club des
riches : de moins en moins fermé mais de plus en plus
désuni A2 Les grandes OIG :
une impuissance manifeste ?
A3 Un systèmemondialisé miné par les crises et les
critiques doutant de sa capacité à se doter d'une
gouvernance durable
VOIR : LE
PLAN D'UN DEVOIR POSSIBLE
L'étude
de la gouvernance économique mondiale est un sujet plus
important en L et ES (le programme préconise de la traiter
dès 1945 alors que les S se consacre uniquement à la
seconde phase de la mondialisation contemporaine, quand les tentatives
de gouvernance sont mises en place en réaction à une
succession de crises dont la maîtrise échappe tant aux
états qu'aux organisations créées au lendemain de
la
seconde guerre mondiale).
Une réflexion en rapport avec sommet du G7 de
Biarritz était prévue dans le cadre de l'EMC cette
année ; elle a été menée partiellement
et a débouché sur la production d'un film, à voir
dans le cahier de textes d'EMC
NOTA BENE
La classe à distance
organisée le 25 mai portera
sur L'ASIE :
Beaucoup de bugs aujourd'hui ! Enregistrement audio
défaillant /
entre 15;55 et 16.30, le choix de Strasbourg est symbolique de la
réconciliation franco-allemande et des buts pacifiques de la
construction européenne, / entre 17.24 et 17.50, le
Traité de Rome fonde en 1957 le marché commun et la CEE
dont la réussite éclipse celle de la zone de libre
échange simple (sans politiques communes) organisée
autour d'elle par la Grande-Bretagne, qui finit par rejoindre la CEE en
1973 / entre 18.38 et 20.19, le
compromis de Luxembourg (en réalité imposé par le
général de Gaulle) donne un droit de véto virtuel
à tout état estimant ses intérêts vitaux
léses par une décision européenne mais la CEE est
au total un succès car, en introduisant plus de
coopération inter-gouvernementale (création du conseil
européen à l'initiative de Giscard) elle surmonte
la difficulté des élargissements successifs et
procède à l'approfondissement de ses compétences
tout en prenant des décisions symboliques (élection du
parlement au suffrage universel à partir de 1979) et s'incarne
dans des personnalités fortes (Jacques Delors).
Depuis 1992
(réunification continentale apparemment salutaire) et
malgré la création d'un marché unique puis, en
1999, d'une monnaie commune (l'euro) que certains membres n'adoptent
cependant pas, l'Europe semble "en panne" et la libre-circulation des
personnes (création de l'espace Schengen à partir de
1995, fixé dans le droit communautaire en 1999) et tout à
la fois sa réalisation la plus spectaculaire et la plus
décriée. Le Royaume-Uni a en outre décidé
de quitter l'UE (référendum de 2017)
20,0
Vingt
heures (de télé-enseignement)
FIN
DÉFINITIVE
DES COURS DE GÉOGRAPHIE
LE 24 MAI
71,0
Bilan
de l'année scolaire 2019-2020 / soixante et onze
heures, dont télé-enseignement : 20 / TL-ES2
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Cours de Géographie le 25 mai.
Révisions et exercices au mois de juin.
AVIS PUBLIÉ LE
25
MAI - En cas de reprise effective des cours, on envisage des TD de
révision (notamment pour ceux qui auraient à
préparer un oral) et/ou des séances d'EMC dans le cadre
desquelles le projet Erasmus+ e+a(Noah) pourrait être
achevé (pour ce qui concerne la partie française).